Les forces maliennes et françaises concentrent leurs efforts autour de Gao, dans l’est du Nord-Mali. Elles préparent l’arrivée imminente des troupes nigériennes et tchadiennes, massées de l’autre côté de la frontière, au Niger.
Au 14e jour de l’opération Serval au Mali, l’armée française semble concentrer ses forces autour de Gao, l’une des villes les plus importantes du Nord-Mali, dans l’est de la région.
Pour la première fois depuis le début de l’intervention française le 11 janvier, des soldats maliens et français ont effectué des patrouilles conjointes en direction de cette ville tenue par les rebelles islamistes depuis avril 2012.
Parties dans la nuit de jeudi à vendredi de Douentza, à 400 km au sud-ouest de Gao, les troupes ont progressé de 200 km. Elles ont notamment repris le contrôle de la localité de Hombori. "Nos objectifs sont respectés. Nous contrôlons désormais Hombori. Les troupes présentes à Hombori visent maintenant Gao", a indiqué une source malienne de sécurité citée par l’AFP.
Arrivée imminente des troupes tchadiennes et nigériennes
Gao, pour l’arrivée des quelque 2 000 soldats tchadiens et des 500 soldats nigériens basés au Niger - le poste frontière entre les deux pays se trouve à environ 150 km au sud de Gao.
Mardi 22 janvier, une colonne de véhicules blindés de l’armée tchadienne se dirigeait vers la frontière malienne. Selon un journaliste de Reuters, elle faisait route vers le Nord à partir de la capitale nigérienne, Niamey, et se trouvaient sur la route menant à la ville de Ouallam, proche de la frontière malienne, où se trouvent déjà 200 militaires nigériens.
De leur côté, les islamistes tentent vraisemblablement d’entraver la progression de ces forces en provenance du Niger. Ils ont dynamité dans la nuit de jeudi à vendredi un pont stratégique, près de la frontière nigérienne, sur la route menant à Gao. Il s’agit de l’une des deux routes que pourraient emprunter les forces nigériennes et tchadiennes pour intervenir au Mali.
Avec dépêches
L'armée française a diffusé les premières images vidéo de frappes aériennes au Mali, filmées avec des caméras infrarouge embarquées. Ces images ont été captées depuis des avions et des hélicoptères français, sur des cibles et à des dates qui n'ont volontairement pas été précisées par les services de la Défense.