Le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Kamal Medhat, a été tué avec trois autres personnes dans une explosion à proximité du camp de réfugiés palestiniens de Mieh Mieh, près de Saïda, dans le sud.
Kamal Medhat, numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) au Liban, a trouvé la mort dans une explosion non loin du camp de réfugiés palestiniens de Mieh Mieh dans la région de Saïda, dans le sud du Liban.
Une bombe placée sur le bord de la route a explosé alors qu'un convoi de voitures quittait le camp et se trouvait près d’un barrage militaire.
La voiture de Kamal Medhat a été soulevée sous la puissance de l’explosion et projetée plus loin, pulvérisée. Selon le porte-parole de l’armée libanaise, trois des gardes du corps ont également trouvé la mort dans l’attentat.
Agé d’une cinquantaine d’années, Kamal Medhat était par le passé responsable des services de renseignements du Fatah, mouvement du président palestinien Mahmoud Abbas et principale composante de l’OLP. Jean-Marie-Quéméner, correspondant FRANCE 24 à Beyrouth, précise qu’il s’agissait d’un "personnage très important".
Il était également l'un des principaux compagnons du leader emblématique Yasser Arafat lorsque ce dernier menait les activités de guérilla palestinienne contre Israël à partir du Liban, dans les années 1970.
Selon Hicham el-Debsi, porte-parole de l'OLP, le leader sortait du camp de Mieh Mieh où il tentait de calmer les esprits, deux jours après la mort de deux Palestiniens apparemment tués dans une "querelle personnelle".
Pas de revendication
Quand à la responsabilité de cet attentat, selon Jean-Marie Quéméner, "la situation est encore floue, il est possible que ce ne soit pas Kamal Medhat qui était visé mais Abbas Zaki, le chef de l’OLP au Liban qui se trouve dans le camp de Mieh Mieh".
" On s’oriente vers la thèse de la lutte inter-palestinienne, le tout est de savoir laquelle", explique Jean-Marie Quéméner. "Elle peut être politique, contagion de ce qui se passe dans les Territoires palestiniens, ce serait dans ce cas là un conflit entre l’OLP et le Hamas, traditionnel ici", ajoute-t-il.
Le représentant du Hamas au Liban, Oussama Hamdane, a cependant condamné l'attentat, qui vise selon lui à "déstabiliser la situation dans les camps".
Les camps palestiniens au Liban sont considérés comme extrêmement sensibles, notamment en raison de groupuscules extrémistes qui y sont implantés et de la misère qui y règne.