Vingt-trois otages étrangers sont morts durant les quatre jours qu'a duré l'attaque du site gazier d'In Amenas. Trente-deux terroristes ont, eux, été abattus par les forces spéciales algériennes, selon un bilan provisoire.
- Vingt-trois captifs ont péri durant les quatre jours de prise d'otages sur un site gazier en Algérie, alors que 32 ravisseurs ont été tués par les forces spéciales de l'armée qui ont mené un assaut contre le complexe, selon un bilan provisoire officiel.
- Les forces algériennes ont pu libérer "685 employés algériens et 107 étrangers" et ont abattu "32 terroristes", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Vingt-trois otages ont péri, a-t-il ajouté sans préciser leurs nationalités. Parmi les 32 ravisseurs tués figurent trois Algériens. Les autres étaient de différentes nationalités non précisées et comprenaient des experts en explosifs, a-t-il précisé.
- Dix Japonais étaient toujours portés manquants plusieurs heures après la fin de la prise d'otages sur le site gazier du sud-est algérien, a déclaré dimanche matin un porte-parole de la compagnie JGC Corp qui employait 78 personnes sur le site. Dans la nuit de samedi à dimanche, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré avoir reçu des autorités algériennes "une information grave" sur la situation des otages japonais.
- L'armée a récupéré un arsenal important : "six fusils-mitrailleurs, 21 fusils, deux fusils à lunettes, deux mortiers 60 mm avec roquettes, 6 missiles avec rampes de lancement, deux RPG7 avec huit roquettes, 10 grenades disposées en ceintures explosives", selon le communiqué. Des "tenues militaires étrangères et un stock de munitions et d'explosifs" ont été trouvés.
- Le chef présumé des ravisseurs sur un site gazier en Algérie avait menacé de "faire exploser" les otages si l'armée algérienne s'approchait trop près de l'usine, dans un enregistrement diffusé samedi par l'agence de presse mauritanienne ANI.
- Alors que des pays occidentaux se sont inquiétés de l'opération algérienne, le président français François Hollande a estimé que l'Algérie avait eu "les réponses" les "plus adaptées" car "il ne pouvait y avoir de négociation" avec les ravisseurs.
- Le groupe "Signataires par le sang" de l'Algérien Moktar Belmokhtar avait pris mercredi des centaines d'Algériens et des dizaines d'étrangers en otage sur le site gazier, en disant que cette opération était menée notamment en représailles à l'intervention militaire française au Mali qui bénéficie du soutien d'Alger.
- D'après des "sources djihadistes" citées par l'agence mauritanienne ANI, le
commando était dirigé par Abdelrahmane, dit "le Nigérien", et était composé d'une quarantaine de personnes venues du Niger et originaires d'Algérie, d'Égypte, du Niger, du Tchad, de Mauritanie, du Mali et du Canada. Selon ces sources, Belmokhtar proposait à Paris et Alger de négocier pour "l'arrêt de la guerre livrée par la France" au Mali. Il voulait aussi "échanger les otages américains" contre l'Égyptien Omar Abdel-Rahman et la Pakistanaise Aafia Siddiqui, emprisonnés aux États-Unis pour terrorisme.
- Plusieurs des rescapés ont raconté leur calvaire. Selon l'épouse d'un Philippin blessé, Ruben Andrada, les otages ont été enveloppés d'explosifs et installés dans des camions piégés."Ils lui ont mis une bombe sur lui, comme un collier", a dit Edelyn Andrada. "Heureusement, elle n'a pas fonctionné. Les bombes dans les autres véhicules ont été déclenchées et des gens sont morts." Un autre rescapé philippin, Jojo Balmaceda, a raconté avoir été ligoté puis jeté dans un camion avec d'autres otages japonais et malaisiens.
- Face aux critiques étrangères sur la façon dont a été mené l'assaut, une source gouvernementale algérienne a estimé qu'il avait été mené dans des conditions "extrêmement complexes" et avait évité un "véritable désastre".
- Une opération de déminage des installations de l'usine de gaz, où étaient retenus les derniers otages, est en cours, a annoncé l'algérien Sonatrach qui gère le site avec le norvégien Statoil et le britannique BP. "L'usine a été minée dans le but de la faire exploser".
FRANCE 24 avec dépêches