Suite à des pourparlers à Libreville, les autorités et les rebelles centrafricains ont signé vendredi un accord, prévoyant notamment un cessez-le-feu et la nomination d'un "Premier ministre issu de l'opposition démocratique".
Un accord de sortie de crise prévoyant un cessez-le-feu, le maintien du président François Bozizé au pouvoir et la formation d'un gouvernement de transition d'union nationale a été signé vendredi à Libreville par les belligérants centrafricains, a constaté l'AFP.
Des législatives seront organisées au terme d'une période de transition de 12 mois, "un nouveau Premier ministre issu de l'opposition démocratique sera nommé", selon cet accord lu devant la presse, et qui prévoit également le "retrait de toutes les forces militaires étrangères" de Centrafrique, à l'exception des Forces africaines d'interposition (FOMAC).
Au cours d'un échange avec la presse après l'annonce de l'accord, le chef de l'Etat tchadien, Idriss Deby président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC), organisatrice des pourparlers, a déclaré qu'il avait demandé à la coalition rebelle du Séléka de rentrer "dès aujourd'hui pour mettre en place dès demain un gouvernement de transition" avec François Bozizé.
L'accord prévoit que Bozizé restera en place jusqu'à la fin de son mandat en 2016 mais qu'il ne "pourra révoquer" le nouveau Premier ministre pendant la période de transition.
La coalition du Séléka a pris les armes le 10 décembre dernier car elle reprochait au pouvoir le non-respect de divers accords de paix signés entre le gouvernement et les rébellions, notamment l'accord de paix global de Libreville de 2008.
AFP