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Vendée Globe : Le Cléac’h redevient maître du jeu

Armel Le Cléac'h a repris les commandes du Vendée Globe dans l'océan Indien. Sa stratégie consistant à tailler au plus court pour franchir la "porte des glaces" de Crozet avant de repartir vers le Sud a payé.

Le Français Armel Le Cléac'h a, comme prévu, légèrement augmenté son avance, dimanche 9 décembre au matin, sur ses poursuivants immédiats du Vendée Globe grâce à des vents plus soutenus sur une route un peu plus au sud dans l'océan Indien. Ce choix de route lui avaient couté la tête plusieurs jours durant, mais le pari est gagné : le Finistérien a repris la tête de la régate et creuse l’écart.

Les cinq premiers voiliers ne sont toutefois séparés que par une grosse centaine de milles au pointage de 5 h 00 (heure française) dimanche, une distance négligeable au vu de ce qui leur reste à parcourir jusqu'à l'arrivée aux Sables-d'Olonne (Vendée), dans environ deux mois.

"On a enfin un peu de vent mais pour aller le chercher, il a fallu aller plus au sud que prévu, a confié Le Cléac'h. C'est très agréable de glisser à 15 ou 16 nœuds. Quand on sera tous alignés pour passer la prochaine 'porte', les positions seront plus claires, on pourra voir où en est chacun."

"On ne peut pas prendre la sécurité à la légère"

La tête de course fait route vers la prochaine "porte des glaces" - celle de l'île Amsterdam, à environ 930 milles devant l'étrave du bateau de Le Cléac'h. Les "portes" imposées par l’organisation empêchent les concurrents de descendre trop au sud et de rencontrer sur leur passage les icebergs qui, pendant l’été austral, remontent depuis l’Antarctique.

"Les 'portes des glaces' sont un élément supplémentaire à prendre en compte dans le jeu, a-t-il ajouté. Mais on ne peut pas prendre la sécurité à la légère, surtout en solitaire. Au niveau de la stratégie, ce n'est pas toujours simple de les intégrer, il faut savoir anticiper et imaginer ce qui va se passer plusieurs jours plus tard."

L'écart entre Le Cléac'h et ses principaux adversaires devrait encore se creuser dans les prochaines heures. Au relevé de 19 h 00 GMT, ses compatriotes François Gabart (Macif), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), le Suisse Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) et le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss) évoluaient une dizaine de nœuds moins vite plus au nord.

Consulter içi la cartographie de la course.

Les positions dimanche matin à 05 h 00 (heure française) :

1. Armel Le Cléac'h (FRA/Banque Populaire) à 16.158,6 milles de l'arrivée

2. François Gabart (FRA/Macif) à 34 milles du premier

3. Jean-Pierre Dick (FRA/Virbac-Paprec 3) à 101,4

4. Bernard Stamm (SUI/Cheminées Poujoulat) à 107,7

5. Alex Thomson (GBR/Hugo Boss) à 127,3

6. Mike Golding (GBR/Gamesa) à 411,1

7. Jean Le Cam (FRA/SynerCiel) à 430,6

8. Dominique Wavre (SUI/Mirabaud) à 677,6 à 479,9

9. Javier Sanso (ESP/Acciona) à 1.201,1

10. Arnaud Boissières (FRA/Akena Vérandas) à 1.480,7

Treize monocoques Imoca de 60 pieds (18,28 m) sont encore en course - sur les 20 au départ des Sables-d'Olonne (Vendée), le 10 novembre - après les abandons de Marc Guillemot (Safran), Kito de Pavant (Groupe Bel), Louis Burton (Bureau Vallée), Samantha Davies (Savéol), Jérémie Beyou (Maître CoQ), Zbigniew Gutkowski (Energa) et Vincent Riou (PRB).

France 24 avec AFP