
La Commission européenne a annoncé, jeudi, qu'ArcelorMittal a retiré le projet Ulcos à Florange, alors que ce dernier devait assurer la pérennité du site. Néanmoins, le géant de l'acier affirme que le projet n'est pas abandonné à long terme.
Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a finalement décidé de retirer la candidature du site de Florange pour le projet européen Ulcos.
"ArcelorMittal a informé la Commission qu'il retire le projet Ulcos à cause de difficultés techniques", a déclaré, jeudi 6 décembre, Isaac Valero, porte-parole de la Commissaire en charge du climat Connie Hedegaard.
Le géant de l'acier a toutefois assuré dans un communiqué que ce retrait ne signifie pas l'abandon du projet, soulignant "sa volonté de poursuivre le projet de recherche".
Le gouvernement a également affirmé qu'ArcelorMittal s'était bien "engagé à poursuivre les travaux liés au projet Ulcos".
"La première conception de ce projet rencontre de réelles difficultés technologiques, mais nous avons obtenu d'ArcelorMittal qu'il ne soit pas abandonné", a précisé Matignon.
Selon le gouvernement, "des études vont être immédiatement engagées pour surmonter (les) impasses techniques".
"L'arrêt de mort de la filière liquide"
Ce projet européen de captage et de stockage du CO2 devait assurer la pérennité du site de Florange, en Lorraine. Il constituait l'un des points importants de l’accord conclu le 30 novembre entre le gouvernement français et Lakshmi Mittal, le patron d’ArcelorMittal.
Suite à l'annonce du retrait, le leader syndical Edouard Martin de la CFDT a expliqué que cette décision montre que le groupe industriel a "enfumé tout le monde".
Ce retrait signe l'"arrêt de mort de la filière liquide", dont font partie les hauts fourneaux lorrains, a ajouté M. Martin. "Merci à Ayrault, c'est la signature de la trahison", mais "ce n'est pas la fin du combat", a-t-il poursuivi.
Le dossier de Ulcos devait être examiné le 13 décembre par les représentants des États membres au sein du comité "changement climatique" et la décision finale de la Commission européenne devait intervenir une semaine après, autour du 20 décembre.
Le principe de ce projet est de monétariser 300 millions de tonnes de quotas de CO2, prélevés sur une réserve destinée aux nouvelles entreprises dans le système d'échange de quotas instaurés par l'Union Européenne pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
FRANCE24 avec dépêches