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Les rebelles ceinturent Damas

Les combats entre l’Armée syrienne libre et les forces régulières se poursuivent, ce mercredi, dans les environs de Damas. Les rebelles déclarent avoir progressé dans la capitale.

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"Il y a une forme d’équilibre favorable aux rebelles"
Les rebelles ceinturent Damas

La banlieue de Damas est désormais au cœur des combats en Syrie. "L'aviation bombarde al-Mleha et Zabdine", des quartiers situés au sud-est de la capitale, rapporte mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Depuis près d'une semaine, l’armée mène une opération visant à reprendre le contrôle d'un rayon de huit kilomètres autour de la ville.

Mercredi, la zone de Daraya, au sud-ouest de Damas, était pilonnée par l'artillerie de l'armée et des affrontements avec des rebelles avaient lieu à Saqba, à l'est. La campagne bordant la capitale - la Ghouta orientale, traversée par la route de l'aéroport international -, était quant à elle survolée par des chasseurs-bombardiers.

Interrogé par FRANCE 24, un rebelle a affirmé, mardi, que l’Armée syrienne libre (ASL) prenait le dessus sur les forces régulières. "Nous avons parcouru une grande partie de Damas. (…) Nous contrôlons plus de 56 % des environs", a-t-il déclaré.

"Ceinture rebelle" en banlieue de Damas

Une annonce qualifiée d’ "exagération" par Selim el-Meddeb, le correspondant de FRANCE 24 à Beyrouth. "Pour ce qui est de Damas intra-muros, les rebelles ne contrôlent pas plus de la moitié du territoire", indique-t-il, expliquant toutefois que la situation était plus à leur avantage dans la banlieue.

Selon la télévision d’État, une école en banlieue de Damas a été la cible d’une attaque des rebelles qui aurait tué plusieurs élèves.

"Les rebelles sont très présents et ont marqué des points ces dernières semaines. Ils ont capturé de nombreuses bases, et ont notamment attaqué des installations proches de l’aéroport international de Damas, un symbole fort, précise le journaliste. Il y a une ceinture rebelle à l’est et au sud de la ville."

Malgré tout, cette progression est encore trop faible, selon Selim el-Meddeb, pour pouvoir affirmer que les rebelles sont capables de prendre le centre et l’ouest de la capitale où se situe l’essentiel de la force du pouvoir. "Il y a une forme d’équilibre favorable aux rebelles mais cela ne permet toutefois pas de penser qu’ils vont prendre le contrôle de la ville dans les prochaines semaines."

FRANCE 24 avec dépêches