Selon le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, le gouvernement a trouvé un repreneur pour le site ArcelorMittal de Florange, prêt à y investir près de 400 millions d'euros, à condition que le sidérurgiste accepte de le céder.
Un repreneur éventuel de l'intégralité de Florange est prêt à investir "près de 400 millions d'euros" sur le site sidérurgique qu'ArcelorMittal souhaite en partie fermer, a déclaré mercredi le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, à l'Assemblée nationale.
Après avoir fait état la semaine dernière de "deux offres et marques d'intérêts", le ministre a évoqué seulement "un repreneur", "un aciériste" intéressé par l'ensemble du site, au lendemain de la rencontre entre le président François Hollande et le patron d'ArcelorMittal, Lakshmi Mittal.
Interrogé, le ministère a toutefois précisé qu'il y avait bien toujours deux repreneurs sur les rangs pour l'ensemble du site, alors qu'ArcelorMittal n'est prêt à en céder qu'une partie, ce qui a déclenché un bras de fer entre l'industriel et le gouvernement.
"Nous avons un repreneur, qui est un aciériste, un industriel, qui n'est pas un financier, qui par ailleurs souhaite investir son argent personnel et, excusez du peu, est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions d'euros dans cette installation pour la rénover", a expliqué M. Montebourg devant les députés.
Le président Hollande a demandé mardi à M. Mittal "qu'il assure un avenir industriel aux hauts-fourneaux, ainsi qu'à la totalité de la chaîne de production en aval de l'acier de Florange", a détaillé le ministre.
"Cette demande a été formulée avec la perspective que le gouvernement dispose aujourd'hui d'un scénario, qu'il a rappelé, de nationalisation temporaire du site de Florange, au cas où une décision serait prise de fermer les hauts-fourneaux, comme l'a annoncé ArcelorMittal", a-t-il poursuivi.
Le gouvernement attend "les propositions" de M. Mittal, a-t-il encore lancé, estimant que c'était "à lui de prendre désormais ses responsabilités".
"La décision est entre les mains de M. le président de la République et de M. le Premier ministre, je ne doute pas qu'ils prendront les bonnes décisions après les réponses de Mittal", a conclu le ministre.
AFP