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La guerre fratricide s'est poursuivie mercredi à l'UMP. Alors que Jean-François Copé a demandé à son adversaire de dissoudre le R-UMP, François Fillon a confirmé l'entrée de son groupe parlementaire dans le paysage politique français.

Nouveau rebondissement dans la guerre fratricide qui oppose François Fillon et Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP.  Le député-maire de Meaux a fait volte-face mercredi 28 novembre en annonçant que les "conditions" pour un nouveau vote "n'étaient pas réunies". Jean-François Copé avait pourtant proposé la veille la tenue d'un référendum auprès des militants afin de savoir s'il fallait organiser un nouveau scrutin pour élire le président de l'UMP. Mais le président proclamé de l'UMP a estimé que la création d'un nouveau groupe parlementaire par le camp Fillon (R-UMP) constituait un casus belli. Retrouvez les événements de la journée en direct sur FRANCE 24 :

18h22 : Le nouveau groupe parlementaire, Rassemblement-UMP (R-UMP) confirme  son entrée dans le paysage politique.

15H30 : Les députés du nouveau groupe parlementaire filloniste Rassemblement-UMP n'ont pas eu la possibilité d'intervenir lors de la séance des questions au gouvernement, la répartition du temps de parole entre les groupes n'ayant pas encore été modifiée.

13h25 : François Fillon rejette l'ultimatum fixé par Jean-François Copé pour dissoudre son groupe R-UMP. "On ne cède pas aux ultimatums chronométrés", a-t-il réagi, selon les proches de Fillon. 

13h15 : Jérôme Chartier affirme que le groupe de députés fillonistes R-UMP "existera tant qu'il n'y aura pas les conditions d'un revote" militant pour la présidence de l'UMP. 

12h55 : La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, juge "affligeant, préoccupant pour la démocratie" la crise à l'UMP, lors de son compte-rendu du Conseil des ministres.

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"Les bras m'en sont tombés" (Copé)

12h50 : Le groupe UMP au Sénat, à majorité filloniste,  demande "à l'unanimité que de nouvelles élections soient organisées" pour la présidence du parti, un certain nombre de sénateurs copéistes préférant s'abstenir, selon le sénateur Gérard Longuet.

12h20 : Jean-François Copé demande à François Fillon de retirer son groupe R-UMP aujourd'hui avant 15 heures.

12h15 : Cinquante députés, dont Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, demandent un comité de sages sur le référendum à l'UMP.

11h20 : L'entourage de Jean-François Copé rejette la proposition de François Fillon : "S'ils veulent aller en justice, qu'ils y aillent". Ces rebondissements successifs agacent de plus en plus certains ténors du parti. L'ancienne-ministre Nathalie Kosciusko-Morizet assure que son parti "n'est l'otage de personne" et surtout pas de François Fillon et de Jean-François Copé.

11h00 : François Fillon déclare qu'en cas d'accord sur un nouveau vote, son nouveau groupe parlementaire, le R-UMP, réintégrera le groupe UMP.

09h15 : Le député UMP Henri Guaino (pro-Copé) qualifie de "faute morale" la publication des statuts du nouveau groupe Rassemblement-UMP."Je ne vois pas ce que vient faire le groupe dans cette histoire qui est un problème de parti", insiste-t-il.  Avant d'ajouter : "Maintenant, chacun doit se calmer". "Cette idée de référendum était une voie de sortie, j'espère qu'elle le reste".

9h00 : Sur RTL, Brice Hortefeux invite Jean-François Copé et François Fillon à tenir leurs engagements sur les modalités de l'organisation d'un référendum à l'UMP, ajoutant que Nicolas Sarkozy a été "atterré" par "le spectacle de divisions et de désordre".

"Tout simplement que chacun respecte ses engagements: Jean-François Copé prend l'engagement de proposer un référendum aux militants et François Fillon a pris l'engagement de renoncer à un sous-groupe dès lors que celui-ci était engagé", a déclaré l'ex-ministre UMP. "Je pense que sur le fond, il n'y pas de vrai problème", a ajouté le président de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy.

08h45: "J'en ai marre de ce foutoir", lance l'ex-ministre et ex-secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand sur l'antenne d'Europe 1, demandant un nouveau vote pour la présidence de l'UMP "dans les délais les plus rapides" sans passer par un référendum préalable. "Hier, Nicolas Sarkozy impose aux deux, François Fillon et Jean-François Copé, une sortie de crise, et là de nouveau, ce matin, on est dans l'impasse", déplore-t-il.

8h30 : Le député pro-Fillon Christian Estrosi, réagissant à chaud, sur Europe 1, au refus énoncé par Jean-François d'un référendum à l'UMP, au motif de la publication au JO de la déclaration du groupe parlementaire filloniste, a renvoyé le député-maire de Meaux à sa "responsabilité".

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"Celui qui dit non porte une lourde responsabilité" (Laurent Wauquiez, pro-Fillon)

"Nous avions obtenu une petite avancée de Jean-François Copé. Maintenant, c'est Jean-François Copé qui assume cette responsabilité", a-t-il déclaré.

"Mais nous restons sur la même position: nous devons permettre aux militants de voter de nouveau pour qu'il y ait un président légitime à la tête de l'UMP", a-t-il encore souligné.

8h00 : Jean-François Copé estime au micro d'Europe 1 qu'avec la création d'un groupe parlementaire et un recours en justice maintenu par les fillonistes, les "conditions ne sont pas réunies" pour un référendum interne à l'UMP.

"La ligne rouge a été franchie, j'en tire les conséquences", a-t-il déclaré. "À partir du moment où il y a un groupe parlementaire publié au Journal officiel, dissident, c'est-à-dire exactement l'inverse de ce qu'on a évoqué, je crois que chacun maintenant comprend ce qu'il faut comprendre", a-t-il ajouté.