Au menu de la presse française ce matin, François Hollande et la crise, et cette question : le président n’a-t-il pas sous-estimé les difficultés?

C’est une question qu’on retrouve à la Une du Monde: et si François Hollande avait sous-estimé la crise? Le journal s’interroge sur le flegme jugé «déconcertant» du président à un moment où tous les indicateurs économiques sont en train de virer au rouge. François Hollande assure que «la reprise va arriver, (car) c’est une question de cycle». Mais l’analyse est loin de faire l’unanimité, en France, et c’est un avis que ne partage pas, non plus, l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder. Le social-démocrate n’a jamais été tendre avec ses amis socialistes, et il se répand beaucoup, ces temps-ci, sur les erreurs que serait en train de commettre le gouvernement. Dernière sortie en date: «les marchés vont finir par faire leur travail», a-t-il prédit, en assurant qu’il était plus que temps pour la France d’engager des réformes structurelles pour éviter des attaques sur ses taux d’intérêt.

Des critiques qui évidemment n’échappent à l’opposition. Le Figaro relaie un certain nombre d’interrogations venues d’outre-Rhin, où certains se demandent si la France n’est pas en train de devenir «la nouvelle Grèce». «L’ancien chancelier, soutient le journal, dit tout haut ce que Berlin et bien d’autres pensent tout bas: à force d’éluder les problèmes, la France va non seulement au-devant de graves difficultés, mais elle risque en plus de devenir le nouveau grand malade de l’Europe. Dans sa bulle élyséenne, François Hollande veut convaincre qu’il sait où il va. Le problème, c’est que personne ne sait où va la France».

Les difficultés, décidément, s’accumulent pour le gouvernement, confronté, au Sénat, à la fronde de ses alliés communistes. En quelques heures, les sénateurs communistes viennent de torpiller deux textes gouvernementaux; et le plus surprenant, c’est qu’ils viennent de le faire avec l’aide de l’UMP et des centristes. Voilà donc une semaine «horribilis» qui ne s’achève guère mieux qu’elle n’a commencé, avec la «gaffe» de Jean-Marc Ayrault sur les 35 heures. Le Premier ministre et le président voient leur cote de confiance dégringoler dans les sondages, avec respectivement 36 et 34 % seulement d’opinion favorable, rapporte le Parisien.

A noter également ce matin, la visite à Paris de Benjamin Nétanyahou. Le Premier ministre israélien est venu sonder François Hollande sur l’Iran, avec qui il a parlé, aussi, du dossier palestinien. Il s’est dit prêt, hier, à rencontrer Mahmoud Abbas à l’Elysée. Une déclaration importante, souligne le Figaro, puisque les discussions avec le président de l’Autorité palestinienne sont interrompues depuis 3 ans.

Le Premier ministre israélien qui va se rendre aujourd’hui à Toulouse avec François Hollande pour rendre hommage aux victimes juives de Mohamed Merah. L’affaire Merah qu’on retrouve à la Une de Libération. Le journal a eu accès aux auditions des agents toulousains du Renseignement en charge de son suivi. D’après ces fonctionnaires, leurs alertes auraient été tout simplement ignorées par leur direction, à Paris. Le journal parle d’une enquête «bridée par la hiérarchie», de grands patrons de la DCRI qui ont minimisé le danger représenté par Mohamed Merah.

A voir pour terminer 1^er novembre oblige, cette réjouissante enquête du Parisien sur les dernières tendances funéraires. La mode serait à la personnalisation, au sur-mesure.

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