![Global Noise : une "casserolade" mondiale de protestation Global Noise : une "casserolade" mondiale de protestation](/data/posts/2022/07/17/1658071910_Global-Noise-une-casserolade-mondiale-de-protestation.jpg)
Dans plusieurs grandes villes dans le monde, des rassemblements ont été organisés pour réclamer plus de justice sociale. Les manifestants sont descendus dans les rues, casserole à la main, pour relancer le mouvement de protestation.
Le 15 octobre 2011, se tenait la première journée mondiale "de la colère". Les mouvements des Indignés et du collectif "Occupy Wall Street" avaient réussi à organiser des manifestations dans les rues de plus de 700 villes pour exprimer leur mécontentement face au modèle économique capitaliste et exiger plus de "démocratie réelle".
Un an plus tard, une nouvelle initiative qui porte le nom de "Global Noise" a été organisée samedi 13 octobre à travers une trentaine de villes dans le monde.
Comme l’explique les organisateurs sur leur site Internet, "Le fil conducteur des manifestations du Global Noise” est la dénonciation des élites financières et politiques que nous tenons pour responsable de la destructions de nos sociétés et de la planète, et fait écho à la vague actuelle de manifestations contre l’austérité en Europe et dans le monde."
Faire du bruit
Pour mieux se faire entendre, les manifestants étaient invités à se munir d'ustensiles de cuisine et à faire le plus de bruit possible. Cette méthode est inspirée des concerts de casseroles (cacerolazos) que les Argentins avaient utilisé en 2001 pour dénoncer la crise économique. Ce phénomène a récemment été de nouveau popularisé au Québec par les protestations étudiantes contre la hausse des frais de scolarité.
"Les manifestations sous forme de casserolade visent à attirer l'attention sur les problèmes que rencontrent une communauté et qui ne sont pas pris en compte par les autorités, d'une manière difficile à ignorer", peut-on lire sur le site de Global Noise.
L'Espagne et le Portugal, figures de proue des manifestations
Les premiers rassemblements ont eu lieu au Japon et en Australie, tandis que l'Union européenne, récemment récompensée du prix Nobel de la paix, n'était pas en reste. La péninsule ibérique était même au coeur de la contestation samedi soir. L'Espagne et le Portugal font face à une grogne sociale croissante contre les mesures d’austérité.
À Lisbonne, c'est dans une ambiance festive que plusieurs milliers de personnes ont assisté à une manifestation dite "culturelle" initiée par de nombreux artistes. "La culture est résistance, les artistes sont dans la rue", ont-ils notamment scandé tout au long de la soirée.
À Madrid, 2 000 personnes ont répondu présent à l'appel des fameux "indignés", en manifestant dans les rues de la capitale espagnole, munis de casseroles pour se faire remarquer. "Nous ne devons rien à personne, nous ne payerons pas", pouvait-on entendre dans la foule.
Au vu de la conjoncture économique des deux pays et de leur sévère plan d'austérité respectif, les mouvements de contestation ne devraient pas molir de sitôt. L'Espagne et le Portugal pourraient d'ailleurs avoir recours, dans les prochaines semaines, à un plan de sauvetage pour éviter la faillite, comme l'ont fait la Grèce et l'Irlande.