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Le Mécanisme européen de stabilité officiellement mis sur les rails

Les ministres des Finances de la zone euro ont procédé, lundi, au lancement du Mécanisme européen de stabilité (MES). Ce dispositif pourra soutenir les États membres en proie à des difficultés financières dès la fin d'octobre.

Principal instrument anti-crise de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES) est officiellement entré en vigueur, ce lundi 8 octobre, après la première réunion de son conseil des gouverneurs à Luxembourg.

"Le lancement du MES constitue une étape historique dans la construction de l'Union monétaire. La zone euro est désormais pourvue d'un pare-feu permanent et efficace", a déclaré le chef de file de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, lundi, lors d'une conférence de presse.

"Le MES n'est pas un instrument isolé, il s'intègre dans un ensemble pour modifier la gouvernance de la zone euro", a poursuivi M. Juncker, qui préside le conseil des gouverneurs du MES, lui-même composé des 17 ministres des Finances de la zone euro.

Le MES prendra, à terme, la relève du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Les deux instruments vont cohabiter jusqu'en juin 2013, ce qui permettra de cumuler, un temps, leur capacité de prêts (500 milliards d'euros pour le MES, environ 200 milliards pour le FESF).

"La palette d'outils du MES est la même que celle du FESF avec les programmes de précaution pour les pays en difficulté, la possibilité de recapitaliser les banques, etc.", a indiqué son directeur exécutif, l'Allemand Klaus Regling.

150 milliards d'euros disponibles

Le MES sera pleinement opérationnel dès que les États auront commencé à verser leur écot dans les semaines qui viennent : il sera en mesure de prêter environ 150 milliards d'euros d'ici à la fin d'octobre.

Cet instrument est stratégique car il pourra servir à recapitaliser directement les banques de la zone euro, sans alourdir la dette des États. À condition toutefois que les Européens mettent en place un mécanisme de supervision bancaire, prévu au mieux au début de 2013.

La possibilité de recapitaliser directement les banques intéresse au plus haut point l'Espagne, qui a obtenu en juin une ligne de crédit de 100 milliards d'euros de la zone euro pour ses établissements de crédit.

(FRANCE24 avec dépêches)