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Lièvremont reconduit le groupe humilié par l'Angleterre

Malgré la correction infligée par les Anglais au XV de France, Marc Lièvremont a renouvelé sa confiance au même groupe de 23 joueurs pour aller défier l'Italie, samedi, lors de la dernière journée du Tournoi des VI nations.

REUTERS - Marc Lièvremont a une nouvelle fois innové en ne changeant pas le groupe des 23 joueurs écrasés 34-10 par l'Angleterre pour rencontrer l'Italie samedi lors de la dernière journée du Tournoi des Six Nations.

"On avait parlé de changements hier, il n'y en aura pas. C'est ce que nous a apporté cette nuit. Le groupe est reconduit dans son intégralité", a déclaré l'entraîneur du XV de France lundi matin à l'hôtel de l'équipe, niché au sommet de la colline de Richmond.

"On fera le point en arrivant sur l'état des blessés, notamment de Benjamin Kayzer", a-t-il ajouté.

Pour expliquer cette décision, Lièvremont a invoqué sa volonté "d'assumer nos choix et la défaite".

Il y a aussi, a-t-il ajouté, "le fait qu'il me répugne quelque part après les avoir quittés hier à minuit ou une heure du matin de leur annoncer un départ précipité pour certains, pour pouvoir analyser les raison de cette défaite et mettre les points sur les i".

Entouré de ses adjoints Emile Ntamack et Didier Retière, l'entraîneur du XV de France a reconnu que sur bien des points, il jugeait le naufrage de Twickenham trop gros pour être vrai. Le XV de France était mené 34-0 et a concédé cinq essais en 42 minutes de jeu.

Fidèle à sa règle de conduite, il s'est refusé à critiquer individuellement les joueurs et s'est contenté de parler de "déceptions de plusieurs types".

"Certains n'ont pas mis l'engagement nécessaire à un match de haut niveau dans des conditions extrêmement compliquées", a-t-il dit.

"Très certainement aussi, certains se sont grisés malgré les mises en garde du groupe après notre match contre le Pays de Galles et certains au quotidien n'ont pas pris conscience des exigences du haut niveau, de manière physique et technique."



"RIEN A GAGNER"

Rompant avec le calme habituel de son discours, l'entraîneur du XV de France a répondu sèchement aux questions sur la gestion du groupe.

"Ce n'est pas de l'autogestion, non. Les entraînements, c'est nous qui les construisons, jusqu'à preuve du contraire c'est nous qui faisons l'équipe", a-t-il dit.

"Il est évident qu'il faut une responsabilisation des joueurs sur le projet, sur la vie de groupe et ça va continuer dans ce sens."

Emile Ntamack a été encore plus sec. "Ce n'est pas parce qu'on est gentils, qu'on n'élève pas le ton, que l'on n'est pas directifs avec les joueurs", a-t-il dit.

Reste que le XV de France se déplacera à Rome sans plus aucun espoir de remporter la victoire finale dans le Tournoi qui se jouera le même jour à Cardiff entre le Pays de Galles et l'Irlande.

"C'est un match où on n'aura rien à gagner et tout à perdre", a reconnu Emile Ntamack, "mais ce sera un match de haut niveau. Il y aura de l'honneur en jeu. Quand on porte le maillot de l'équipe de France, il n'y a pas de match à laisser tomber."

Pour Marc Lièvremont, "battre l'Italie sera la moindre des choses" mais "même si on fait un bon match contre l'Italie ça n'apportera pas d'enseignements, ça ne lèvera pas les interrogations du match d'hier."



Composition du groupe:

Avants: Sylvain Marconnet, Lionel Faure, Thomas Domingo, Fabien Barcella, Dimitri Szarzewski, Benjamin Kayser, Jérôme Thion, Sébastien Chabal, Lionel Nallet (capitaine), Louis Picamoles, Thierry Dusautoir, Imanol Harinordoquy, Julien Bonnaire.
Arrières: Sébastien Tillous-Borde, Morgan Parra, Francois Trinh-Duc, Florian Fritz, Yannick Jauzion, Mathieu Bastareaud, Damien Traille, Julien Malzieu, Cédric Heymans, Maxime Médard.