logo

L'enseigne de biens culturels Fnac devrait connaître, mardi, les détails du plan de sortie que le groupe Pinault Printemps La Redoute (PPR) a concocté pour elle. Une séparation qui pourrait passer par une introduction en Bourse.

Le groupe Pinault Printemps La Redoute (PPR) aurait trouvé une solution pour se séparer de son "agitateur d'idées depuis 1954". La Fnac devrait connaître les détails de son sort mardi, selon des sources proches du dossier citées par l'agence de presse Reuters.

"Le schéma de sortie n'est pas totalement arrêté, il pourrait s'agir d'une scission ou d'une
introduction en Bourse", selon Reuters. Le projet, une fois finalisé, doit être soumis aux actionnaires de PPR lors d'une assemblée générale en 2013.

L'hypothèse d'une cession pure et simple à un tiers de l'enseigne de biens culturels ne serait, en revanche, plus d'actualité, affirme de son côté Les Échos dans son édition de lundi. Faute d'avoir trouvé un acquéreur, PPR miserait en priorité sur une introduction en Bourse, rapporte le quotidien économique. Une telle solution "devrait permettre de vendre la Fnac pour 550 millions d'euros", estime un trader parisien interrogé ce lundi par Reuters.

Luxe, sport et pas de Fnac

Se débarrasser de la Fnac - qui représentait encore en 2011 34 % des ventes de PPR - serait dans la logique de développement du groupe. Ce dernier veut, en effet, se recentrer autour de ses pôles luxe et lifestyle. Ce sont ses marques de luxe - comme Gucci, Bottega Veneta, Yves Saint Laurent - et sportives (Puma) qui doivent, d'après le plan élaboré par la direction, permettre de tripler ses ventes d'ici à 2020 pour atteindre un chiffre d'affaires de 24 milliards d'euros.

Si, pour PPR, la trajectoire est claire - se débarrasser de tout ce qui ne cadre pas avec son nouveau visage de géant du luxe et du lifestyle - l'avenir d'une Fnac indépendante est plus flou. Fort de 154 magasins et de 14 082 salariés en France, l'enseigne a réalisé un chiffre d'affaires de 4,2 milliards d'euros en 2011. Mais ses ventes en magasin sont en baisses continue depuis plusieurs années, notamment à cause de l'explosion du e-commerce.

Sans les reins financiers d'un PPR pour soutenir la Fnac, les difficultés rencontrées pourraient se traduire par des pertes d'emploi. Un risque dont est conscient le gouvernement. "L'État (...), ce n'est pas lui qui décide de tout, mais il est là, il est présent, il accompagne, il fait en sorte que s'il y a des risques pour les salariés, ils soient le plus possible limités", a souligné, lundi, le ministre du Travail, Michel Sapin, sur France Info.

(FRANCE24 avec dépêches)