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Un groupuscule proche de l'ASL revendique les attentats d'Alep

Trois voitures piégées ont explosé mercredi matin sur la place Saadallah al-Jabri, dans le centre d'Alep, faisant au moins 48 morts et 100 blessés. Les attentats ont été revendiqués dans la soirée par le groupe djihadiste Front al-Nosra.

Offensive de l'armée dans la banlieue de Damas

L'armée syrienne menait mercredi 3 octobre une offensive majeure dans des banlieues de l'ouest de Damas, selon une ONG et des militants. De leur côté, des journalistes de l'AFP rapportent un déploiement militaire inhabituel dans la zone.

Les banlieues de Qoudssaya et d'al-Hama, deux bastions rebelles de l'Armée syrienne libre, "sont bombardées par les chars des forces régulières qui mènent par ailleurs des arrestations et des perquisitions dans les environs", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Une militante à Damas qui se présente sous le nom d'Alexia précise à l'AFP que toutes les entrées et les sorties de ces deux banlieues sont coupées. "Les gens sont bloqués à l'intérieur et les forces du régime ont empêché plusieurs familles de quitter les lieux".

Dans la banlieue voisine de Doummar, des journalistes de l'AFP et habitants ont fait état de nombreux soldats dans les rues. Les automobilistes se dirigeant vers la capitale, dont des familles conduisant leurs enfants à l'école, ont été refoulés par les barrages.

Au moins quatre accès à la capitale à partir de Doummar étaient coupés, selon les journalistes. (Avec AFP)

Le groupe jihadiste Front al-Nosra a revendiqué, selon le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE, les attentats à la voiture piégée qui ont fait mercredi au moins 48 morts dans le centre d'Alep, deuxième ville de Syrie.

Dans un communiqué posté sur des sites djihadistes, Al-Nosra, un groupuscule proche de l’ASL qui avait revendiqué la plupart des attentats dans le pays, affirme avoir "touché quatre cibles utilisées par les forces du régime, dont un club des officiers et l'hotel Al-Amir".
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les deux puissantes explosions ont fait au moins 48 morts et 100 blessés. Quelques heures plus tard, une autre voiture piégée a explosé à Bab Jnein, un quartier à l'entrée de la vieille ville situé à moins de 200 mètres de la place Saadallah Jabiri, selon une source militaire citée par l'AFP.
La télévision officielle du régime a également rapporté l’information, faisant état de "trois explosions terroristes" et montrant d'énormes destructions sur la place, avec au moins deux immeubles totalement effondrés et des cadavres recouverts de débris.
Surenchère entre les rebelles et l’armée
Toujours selon l’OSDH, qui se base sur les informations transmises par un large réseau de militants, les déflagrations ont été entendues après des affrontements sur la place Saadallah al-Jabri entre des rebelles et des gardes du club des officiers.
Ces explosions surviennent alors que la rébellion a lancé la semaine dernière une nouvelle offensive "décisive" pour prendre le contrôle de la deuxième ville du pays. Les hommes de l’Armée syrienne libre (ASL) tentaient ces derniers jours de prendre le contrôle des quartiers du centre-ville.
En 18 mois de conflit en Syrie, plus de 31 000 personnes ont péri, en majorité des civils, selon l'OSDH.
FRANCE 24 avec dépêches