![Hollande appelle à une résolution rapide de l'ONU sur le Mali Hollande appelle à une résolution rapide de l'ONU sur le Mali](/data/posts/2022/07/17/1658069826_Hollande-appelle-a-une-resolution-rapide-de-l-ONU-sur-le-Mali.jpg)
S'exprimant devant l'Assemblée générale de l'ONU, le président français a fermement appelé les Nations unies à soutenir une intervention africaine au Mali. François Hollande a placé la question malienne au centre de sa politique étrangère.
François Hollande a réclamé mercredi une résolution rapide du Conseil de sécurité de
l'Onu afin de permettre une intervention militaire africaine au Mali.
"La France demande qu'il y ait au plus tôt une nouvelle convocation du Conseil de sécurité de façon à ce qu'une résolution sous chapitre VII permette d'organiser cette force et de la mettre en mouvement le plus rapidement possible", a déclaré le président français à l'occasion d'une conférence sur le Sahel aux Nations unies.
François Hollande a pris une position plus ferme que celle qu'il avait donnée la veille lors de son discours devant l'assemblée générale de l'Onu, quand il avait simplement dit que la France soutiendrait une initiative africaine.
Le Mali et la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) ont trouvé un accord sur les conditions du déploiement d'une force africaine avec établissement de son quartier général à Bamako, en vue d'une opération de reconquête du nord du pays contrôlé depuis quelques mois par des islamistes. Une résolution sous chapitre VII permet l'utilisation de "tous les moyens", y compris militaires.
Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a quant à lui annoncé qu'il nommerait un envoyé spécial pour la région, l'une des avancées concrètes attendues de cette conférence.
"J'ai l'intention de nommer un envoyé spécial pour le Sahel qui sera chargé de parachever la stratégie et de superviser sa mise en œuvre", a-t-il dit. "Celui-ci devra veiller à la convergence des activités menées par les différents organismes des Nations unies et aider à mobiliser l'appui et les ressources nécessaires pour atteindre ces objectifs", a-t-il ajouté.
Six otages
La question du Mali constitue un test sur le plan diplomatique pour François Hollande, qui assiste à sa première Assemblée générale de l'Onu en tant que chef d'Etat.
Certaines délégations étrangères se montrent néanmoins sceptiques sur les chances de voir des troupes africaines fouler le désert malien. Une source américaine jugeait ainsi pour sa part mardi que les conditions politiques dans la région étaient très loin d'être réunies et qu'une intervention militaire pourrait prendre "des mois, voire un an," à se matérialiser.
Le Mali est en proie à une situation chaotique depuis le coup d'Etat de mars dernier, qui a permis aux rebelles touareg de s'emparer dans le nord des deux tiers du pays. Des groupes islamistes, certains alliés à Al Qaïda, ont ensuite pris le contrôle du territoire en y imposant la charia.
La France est dans une situation délicate car elle doit aussi négocier la libération de ses otages détenus dans le pays.
"On ne négocie pas avec les terroristes", a lancé François Hollande mercredi durant la conférence mais sans faire référence aux otages.
"La nécessité de libérer nos otages ne doit pas passer par un renoncement à assurer l'intégrité du Mali", avait expliqué mardi le président français en évoquant le sort des six français retenus depuis plus de deux ans au Sahel.
Le gouvernement a exclu que ses troupes interviennent au sol et démenti que des membres des forces spéciales françaises soient déjà en action sur le terrain.
Reuters