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La victoire promise à Contador revient à Sanchez

Malgré les efforts de l'Espagnol Alberto Contador, victime d'une défaillance dans la septième étape, pour reprendre le maillot de leader, c'est son compatriote Luis-Leon Sanchez qui a bouclé le Paris-Nice en tête du classement général.

Reuters - Luis-Leon Sanchez a remporté dimanche Paris-Nice malgré les efforts de son compatriote Alberto Contador pour rattraper sa défaillance de la veille lors d'une dernière étape gagnée par un troisième Espagnol, Antonio Colom.

Deuxième de l'étape courue autour de Nice, Contador s'est battu toute la journée pour n'en tirer qu'un maigre profit comptable, qui ne lui permet même pas de monter sur le podium final. Il a en revanche convaincu le public de sa capacité à faire le spectacle et à ne jamais s'avouer vaincu.

Le Luxembourgeois Frank Schleck, troisième de l'étape, a ravi la deuxième place du général à Sylvain Chavanel, victime d'une chute et d'un incident mécanique dans les derniers kilomètres et finalement troisième du général.

Le matin, sur la Promenade des Anglais, il n'était question que de Contador, de sa défaillance la veille près de Fayence et des commentaires bien peu chaleureux de Lance Armstrong et Johann Bruyneel. Le premier a affirmé samedi soir que son équipier devait "encore beaucoup apprendre", son patron raillant des "erreurs en course" qui lui ont fait perdre son maillot jaune.

"Les déclarations sont ce qu'elles sont mais surtout Alberto a été victime de la faiblesse de l'équipe, privée de Leipheimer, Horner et Vaitkus avant le départ d'Amilly. Cela dit, il reste une étape et ce n'est pas fini", avait prévenu Alain Gallopin, le directeur sportif d'Astana présent sur Paris-Nice.

Sanchez aidé par Saxo Bank

Quarante kilomètres après le départ de Nice, Contador donnait raison à Gallopin, passant à l'attaque avant les premières rampes du col de La Porte et creusant immédiatement l'écart sur le peloton des costauds, surtout sur Luis-Leon Sanchez, le maillot jaune, victime de deux crevaisons coup sur coup.

De l'échappée matinale, seuls Sandy Casar (Française des Jeux), Rein Taraamae (Cofidis) et David Lopez (Caisse d'Epargne) parvenaient à conserver le sillage de Contador jusqu'au sommet. Le peloton le franchissait à son tour avec un retard de 2'28" et Contador devenait le leader virtuel de l'épreuve.

L'équipe Caisse d'Epargne du leader semblait désemparée. Sanchez se retrouvait vite esseulé mais bénéficiait du concours de la formation Saxo Bank courant pour préserver le podium de Frank Schleck.

"C'est dommage que Saxo Bank ait réagi ainsi mais c'est la course", a dit Gallopin.

L'écart n'était plus que de 15 secondes entre les quatre hommes de tête et le peloton au pied de La Turbie.

Contador a eu le grand mérite de ne pas lâcher prise. Il a encore accéléré pour lâcher ses compagnons d'échappée et reléguer le peloton à près d'une minute.

Luis-Leon Sanchez, calé dans la roue des coureurs de l'équipe Saxo Bank, n'a cependant plus paru menacé dans l'escalade du Col d'Eze, où Contador a jeté ses dernières forces.

Le leader d'Astana a été repris dans la descente par Frank Schleck et Antonio Colom et les trois hommes se sont disputé la victoire sur la Promenade des Anglais, le peloton ne parvenant pas à gommer un retard de 25 secondes.

Victime d'une chute, Sylvain Chavanel n'a repris sa place dans le peloton qu'à 2,5 kilomètres de l'arrivée à la faveur d'un effort violent mais a tout de même perdu sa deuxième place au classement général pour neuf secondes.