Andy Murray, quatrième joueur mondial, a remporté lundi l'US Open à l'issue d'une finale disputée face au Serbe Novak Djokovic. C'est la première victoire d'un Britannique lors d'un tournoi du Grand Chelem depuis 1936.
REUTERS - L'Ecossais Andy Murray a remporté lundi son premier titre du Grand Chelem en dominant le Serbe Novak Djokovic en finale de l'US Open de tennis sur le score de 7-6(10) 7-5 2-6 3-6 6-2.
Depuis Fred Perry en 1936, aucun Britannique ne s'était imposé dans l'un des quatre tournois majeurs.
Après quatre échecs en finale, le quatrième joueur mondial a finalement obtenu la consécration au terme d'une empoignade de près de cinq heures dans une arène battue par les vents.
"Les conditions étaient incroyablement difficiles. Après le troisième et le quatrième set, c'était dur mentalement pour moi. Novak est tellement fort. Je ne sais pas comment j'ai fini par l'emporter", a-t-il souligné.
Au terme de deux premiers sets très disputés, que Murray a enlevés in extremis, le Serbe, tenant du titre, était pourtant parvenu à retourner la situation. Le numéro deux mondial, dont le palmarès compte cinq titres du Grand Chelem, a remporté les
deux manches suivantes sans difficulté et semblait sur le point de devenir le premier joueur à gagner l'US Open malgré un handicap de deux sets depuis Pancho Gonzales en 1949.
Mais le tout récent champion olympique, qui s'est montré plus percutant sur les points décisifs, a su réagir dès le début de la dernière manche en prenant deux fois le service adverse.
Une question de confiance
Victime de crampes, le Serbe s'est incliné après quatre heures et 54 minutes de jeux, soit la même durée que la finale remportée en 1988 par Matts Wilander aux dépens d'Ivan Lendl, aujourd'hui entraîneur de Murray.
"J'ai eu un grand adversaire, aujourd'hui. Il méritait de remporter ce titre du Grand Chelem plus que n'importe qui. J'en suis convaincu parce qu'il fait partie des meilleurs joueurs depuis des années", a déclaré Novak Djokovic.
"Il est passé si près en perdant quatre finales. Désormais il l'a gagnée, alors je tiens à le féliciter. Je suis heureux qu'il l'ait remportée", a-t-il poursuivi.
Lors de sa première finale de l'US Open, en 2008, l'Ecossais avait été battu en trois sets par Roger Federer. Il avait ensuite accédé deux fois à la finale de l'Open d'Australie, en 2010 et 2011, mais s'était à nouveau incliné sans remporter une
manche, ce qui avait suscité des doutes quant à ses ressources mentales.
Le déclic est vraisemblablement venu cet été lorsqu'il a pris le premier set face à Federer en finale de Wimbledon. Un peu de chance lui aurait probablement suffi pour faire la différence, mais Federer s'est à nouveau imposé. Il a finalement pris sa revanche quelques semaines plus tard en dominant le Suisse au même endroit, lors des Jeux olympiques.
"Je crois, sur la base de ma propre expérience, que c'est juste une question de confiance, qu'il s'agit vraiment de mûrir mentalement et de comprendre ce qu'on doit faire pour devenir un vainqueur en Grand Chelem et un numéro un mondial", a expliqué Novak Djokovic.
"Andy a toutes les capacités nécessaires, tout le talent qu'il faut sur le court. Il est déterminé. Il est professionnel. Il en a fait la preuve il y a des années avec ses résultats", a-t-il souligné.