
L’équipe de France entame, ce vendredi, sa campagne des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2014 en Finlande, où tout autre résultat qu'une victoire serait "synonyme de catastrophe", selon Manuel Amoros.
Pour son premier match en compétition officielle, Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, est déjà sous pression. Opposés à la modeste équipe de Finlande, 96e nation au classement Fifa, ses joueurs savent, en effet, que tout autre résultat qu'une victoire ce soir dans le vétuste Stade olympique d'Helsinki compromettrait leurs chances de se qualifier directement pour le Mondial.
Une défaite serait "synonyme de catastrophe"
Et pour cause : tombés dans le même groupe - le seul qui compte cinq équipes - que les champions du monde et double champions d’Europe espagnols, les tricolores devront devancer les Ibériques pour espérer se qualifier pour la Coupe du monde 2014 sans passer par les barrages. Une tâche qui s’annonce compliquée pour une sélection éliminée sans gloire en quarts de finale de l’Euro-2012… par l’Espagne.
Toutefois, Didier Deschamps, qui a remplacé Laurent Blanc il y a deux mois presque jour pour jour, semble prêt à relever ce défi. "Étant donné la configuration de la poule et la présence de l'Espagne, on ne veut pas dépendre des autres et on va faire en sorte de prendre le maximum de points. L'objectif est de terminer à la première place", a-t-il annoncé, jeudi, en conférence de presse.
Contacté par FRANCE 24, Manuel Amoros, ancien recordman du nombre de sélections avec les Bleus (82 capes entre 1982 et 1992), juge que l’objectif fixé par Deschamps n’est pas irréaliste. "Il n’y pas de mission impossible en football. Les Bleus se doivent d’être ambitieux, à l’image de leur sélectionneur qui veut finir premier du groupe. Il faut gagner les matchs un par un, à commencer par celui contre la Finlande", estime l’actuel sélectionneur du Bénin. "Il ne faut pas se leurrer, une défaite ou un match nul à Helsinki serait synonyme de catastrophe. Il faut toujours essayer de commencer une campagne éliminatoire par une victoire, c’est capital pour la confiance", prévient-il.
Benzema en panne, Diaby très attendu
Pour Manuel Amoros, la France dirigée par un Deschamps qui honni la défaite et qui dispose d’un groupe de joueurs de qualité devrait logiquement battre la Finlande, un pays contre lequel elle s’est toujours imposée (6 rencontres, 6 victoires).
Côté terrain, les Bleus vont miser, en attaque, sur l’incontournable Karim Benzema. Le Madrilène, qui n’a inscrit aucun but lors du dernier Euro et qui n'a pas non plus marqué avec son club depuis la reprise du championnat espagnol, doit impérativement mettre un terme à cette panne d’efficacité. Pour ce, Frank Ribéry et Jérémy Ménez, seront chargés, à partir des ailes, de l’alimenter en "caviars".
Au milieu de terrain, le sélectionneur est susceptible de confier les clés du jeu au trio formé par Yohan Cabaye - peut-être le meilleur Bleu lors de l’Euro -, Rio Mavuba - de retour en grâce -, et au revenant Abou Diaby. Ce dernier, souvent présenté comme l’une des plus belles promesses du football tricolore, est enfin sorti de sa spirale de blessures à répétition. Titularisé à plusieurs reprises par Arsène Wenger à Arsenal depuis le début de saison, l’ancien Auxerrois s’est montré très inspiré en prenant à son compte le jeu des Gunners. "Pour un sélectionneur, c'est une très bonne chose d'avoir Abou dans cette forme, à lui de confirmer", s’est félicité Didier Deschamps.
Enfin, devant le but du capitaine et portier des Bleus Hugo Lloris, le sélectionneur national fera confiance à la même charnière centrale testée contre l’Uruguay, il y a trois semaines, en match amical. Mamadou Sakho et Mapou Yanga-Mbiwa, deux novices au niveau international qui ne comptent que 7 sélections à eux deux, seront soutenus par les latéraux Patrice Evra, à gauche, et Anthony Réveillère, à droite. "C'est une équipe qui a plutôt fière allure et qui a des atouts à faire valoir. À eux de mouiller le maillot et de démontrer leur valeur", conclut un Manuel Amoros très confiant.