Des centaines de personnes se sont rassemblées à Paris pour soutenir les trois membres du groupe Pussy Riot, reconnues coupables de "hooliganisme" pour avoir chanté une "prière anti-Poutine" dans une église de Moscou.
"Free Pussy Riot !" ont scandé les partisans parisiens du groupe punk russe Pussy Riot, qui s'étaient rassemblés au pied du centre Pompidou, vendredi. Ils étaient plusieurs centaines à avoir répondu présent à l’appel des associations de défense des chanteuses. Banderoles, tee-shirts et drapeaux à l’effigie des trois jeunes filles flottaient au dessus de la place Igor Stravinsky à Paris, au milieu des touristes. Les associations de lutte pour le respect des droits de l’homme, à l’instar d’Amnesty International, se trouvaient côte à côte avec les mouvements politiques, représentés par la fédération des anarchistes, le Nouveau Parti anticapitaliste ou encore les jeunes écologistes.
Une dizaine de jeunes femmes portaient des cagoules de laine semblables à celles des Pussy Riot, le 21 février, dans la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou. Sous une chaleur étouffante, elles se sont volontiers prêtées au jeu des photographes. Visages crispés, les participants ont écouté avec attention les informations diffusées, en continu, par la sono de fortune installée pour l’occasion. Tour à tour, les responsables d’associations se sont relayées au micro pour exprimer leur soutien aux trois jeunes artistes condamnées pour hooliganisme.
À l’annonce de la condamnation des punkettes à deux ans de prison par la juge russe Marina Syrova, la rumeur de la place Igor Stravinsky a été couverte par les coups de sifflets et les cris de protestation.
Les responsables des organisations, présentes lors du rassemblement, étaient plutôt satisfaits de l’ampleur de la manifestation. "On n’est jamais trop nombreux pour défendre la liberté d’expression", confie Stepan Oberreit, le directeur d’Amnesty International France, à France 24.