Le constructeur français PSA Peugeot Citroën, en pleine tourmente sociale liée à la suppression de 8 000 postes dans ses usines en France, va construire des utilitaires légers pour le compte de Toyota, en vertu d'un accord rendu public lundi.
AFP - PSA Peugeot Citroën et Toyota ont annoncé lundi un accord de coopération par lequel le constructeur automobile français construira pour le groupe japonais des véhicules utilitaires légers, un signe favorable pour l'avenir du site de Sevelnord.
PSA recherchait un partenaire pour remplacer Fiat sur le site de Sevelnord, à Hordain (Nord), où il construisait ce type de véhicules en partenariat avec le groupe italien jusqu'à ce que ce dernier se retire. Le communiqué commun publié lundi par PSA et Toyota ne mentionne toutefois pas le site de Sevelnord car le dossier n'est pas encore bouclé.
Le groupe français avait posé trois conditions pour la pérennité du site de Sevelnord, dont les deux premières sont désormais remplies: que l'accord avec Fiat soit formellement dénoué et qu'un nouveau partenaire soit trouvé.
La dernière condition est de "s'assurer de la compétitivité du site", a expliqué à l'AFP un porte-parole de PSA, ajoutant que les "choses sont en bonne voie".
Egalement interrogé par l'AFP, le constructeur Toyota a déclaré que le choix du lieu de production de ces véhicules utilitaires légers était "de la responsabilité de PSA".
Selon le communiqué commun, "PSA Peugeot Citroën fournira à Toyota des véhicules de taille moyenne qui seront commercialisés en Europe sous la marque Toyota".
"Dans un premier temps, à partir du deuxième trimestre de 2013, PSA Peugeot Citroën fournira des véhicules utilitaires légers issus de ses gammes existantes Peugeot Expert et Citroën Jumpy. L'accord prévoit également une collaboration sur la prochaine génération de véhicules devant être produits par PSA Peugeot Citroën. Cette collaboration devrait s'étendre au-delà de 2020", ajoutent les deux groupes.
S'il est prévu que Toyota "participe directement au développement et aux investissements industriels" liés à ces futurs véhicules, "aucune prise de participation ni production commune ne sont envisagées", selon le communiqué.