
Lors d'une conférence de presse donnée mardi avec le Premier ministre britannique David Cameron, François Hollande a défendu l'idée d'une "Europe à plusieurs vitesses", selon laquelle chaque pays membre pourrait s'y impliquer à des degrés divers.
AFP - Le président français François Hollande a affirmé qu'il était concevable d'avoir une "Europe à plusieurs vitesses", lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre britannique David Cameron mardi à Londres.
"Nous devons concevoir l'Europe à plusieurs vitesses, chacun prenant ce qu'il veut dans l'Union", a déclaré M. Hollande à Downing Street lors de sa première visite officielle au Royaume-Uni.
"Nous ne sommes pas dans la même situation, la Grande-Bretagne n'entend pas devenir membre de la zone euro, mais nous pouvons comprendre nos positions respectives, la Grande-Bretagne n'entend pas freiner" la zone euro, et "nous, on ne va pas obliger qui que ce soit à nous rejoindre", a ajouté le président français.
"Nous avons besoin d'une Europe qui soit compétitive, l'aspect fiscal n'est pas ce qui nous différencie le plus", la France et la Grande-Bretagne, a-t-il fait remarquer, pointant la tranche d'imposition supérieure à 45% au Royaume-UNi alors qu'elle n'est actuellement que de 41% en France. "Je n'ai pas vu de Britanniques s'installer en France", a-t-il plaisanté.
Le Premier ministre britannique Cameron lui a emboîté le pas en estimant qu'il y avait des "occasions pour les pays (européens) d'avoir des relations différentes" dans le cadre de l'Union européenne.