
La dette cumulée de l'État français, des collectivités locales et de la Sécurité sociale s'est établie à 1 789,4 milliards d'euros à la fin du premier trimestre 2012, soit 89,3 % du PIB. Une hausse de plus de 3 % par rapport à la fin de l'année 2011.
AFP - La dette publique de la France a nettement augmenté au premier trimestre 2012 par rapport à la fin décembre 2011, gagnant 72,4 milliards d'euros pour s'établir à 1.789,4 milliards d'euros fin mars, soit 89,3% du produit intérieur brut (PIB), a annoncé vendredi l'Insee.
A la fin du premier trimestre, la dette publique au sens des critères européens de Maastricht a ainsi fait un bond de 3,3 points de pourcentage du PIB par rapport à la fin du quatrième trimestre (86,0% du PIB).
La dette cumulée de l'Etat, des collectivités locales et de la sécurité sociale atteignait 84,5% du PIB à la fin du premier trimestre 2011, soit 1.649,8 milliards d'euros.
Le niveau atteint à la fin du premier trimestre dépasse en pourcentage de la richesse nationale la prévision du président François Hollande pour la fin de l'année (88,7% du PIB). Selon ces prévisions, la dette doit refluer légèrement en 2013, à 88,6% du PIB pour atteindre 80,2% en 2017.
La progression de la dette constatée au premier trimestre 2012 est due à une hausse de l'endettement de l'Etat et des administrations de sécurité sociale, tandis que les dettes des administrations publiques locales ont diminué, a expliqué l'Institut national de la statistique et des études économiques.
La contribution de l'Etat à la dette a augmenté de 46,8 milliards d'euros au premier trimestre, celle des administrations de sécurité sociale a progressé de 31,4 milliards.
Les administrations publiques locales se sont désendettées (-5,4 milliards d'euros) "à un rythme comparable aux premiers trimestres des années précédentes, en remboursant des emprunts à long terme", a précisé l'Insee. La contribution des organismes divers d'administration centrale à la dette a diminué légèrement au premier trimestre (-0,4 milliard).