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Presse française, Jeudi 28 juin. Au menu de la presse française ce matin, le sommet de l’eurozone qui commence aujourd’hui à Bruxelles. Une réunion de plus pour sauver l’euro, accueillie avec beaucoup de scepticisme.

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Il est évidemment beaucoup question ce matin dans les journaux français de la réunion des dirigeants de la zone euro, à Bruxelles. Un nouveau sommet accueilli ce matin avec scepticisme.
Et s’il était finalement trop tard pour changer la donne? La question est dans tous les esprits et elle est aussi, ce matin, à la Une de Libération : «Zu spät?», «Too late?», «Muito tarde?», se demande le journal. Certes, écrit Libé, «le pire n’est jamais sûr», mais il faudrait pour «un sursaut dont les prémisses sont (pour le moment) invisibles».
Et les toutes récentes déclarations d’Angela Merkel ne sont sans doute pas pour rien dans ce pessimisme affiché. Les Echos évoquent une «défiance» de l’Allemagne vis-à-vis de ses partenaires de la zone euro «aggravée par le manque de confiance de Berlin à l’égard de Paris».
Pessimisme également du côté du journal le Monde , qui pointe pour sa part «la responsabilité de Paris». Le quotidien du soir ironise lui aussi sur ces sommets qui ne «sont jamais décisifs», ces 17 pays de l’union monétaire qui  «font de la plomberie de secours, quand il faudrait revoir toute la tuyauterie». «Paris a tort de manifester tant de réticence» face à ce qui doit être le pendant de la solidarité, «une supervision budgétaire commune».
Un peu plus optimiste , le Figaro a choisi de regarder du côté de ce qui unit plutôt que ce qui divise, quoique: le fait que François Hollande et Angela Merkel sont d’accord pour aller vers plus d’intégration, même si le mot ne signifie pas forcément la même chose pour l’une et pour l’autre. Enfin, écrit le Figaro, nous voilà parvenus à «la fin des gesticulations».
Tout cela reste, on l’entend, assez vague. Concrètement, comment faire? se demande la Croix . Le quotidien catholique rappelle qu’Angela Merkel et François Hollande sont sans doute d’accord sur la question de l’intégration, mais que ça n’est pas le cas de tout le monde. D’après le journal, le principe serait loin de faire l’unanimité, et notamment du côté des pays sous assistance financière.
L’austérité pour tout credo, c’est l’impasse, analyse de son côté l’Humanité , en  s’adressant aux chefs d’Etat européens pour leur demander de «refuser le virage austéritaire», rebaptisé «camisole budgétaire».
Le dossier européen qui inspire décidément beaucoup les journaux - je propose de décerner la palme du jeu de mots au quotidien gratuit 20 minutes , qui titre ce matin sur «la prise de chou à Bruxelles».
On termine avec un détour par l’actualité politique française. Là encore, l’heure est semble-t-il aux questions existentielles: qu’est-ce-qu’être de droite, que signifie, être de gauche? A l’UMP, on est en pleine remise à plat après les défaites, d’après Libération .
Qu’est-ce-qu’être de gauche? -Ca n’est pas, à en croire Manuel Valls, «régulariser tous les sans-papiers». Le nouveau ministre de l’Intérieur a accordé une interview au Monde , où il détaille la politique qu’il entend mener.
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