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Violents combats près de Damas

De violents combats à l'artillerie lourde ont éclaté mardi à proximité du centre de la capitale syrienne, autour de positions tenues par la Garde républicaine. Damas est la ville la mieux protégée de Syrie par le régime du président Assad.

AFP - Des combats entre armée syrienne et rebelles ont fait 10 morts mardi à 8 km du centre de Damas, autour de positions de la Garde républicaine, corps d'élite chargé de la sécurité de la capitale et de ses banlieues, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Au total, le bilan des violences mardi à travers le pays s'élève à au moins 58 morts, dont 30 civils et 24 membres des forces gouvernementales, selon cette organisation qui n'était pas en mesure de préciser si les victimes des combats près de Damas étaient des soldats, des civils ou des rebelles.

Ces combats ont débuté à l'aube et se sont poursuivis jusque dans l'après-midi autour des positions de la Garde républicaine à Qoudsaya et al-Hama, à 8 km de la place des Ommeyyades, le coeur de Damas, a déclaré à l'AFP le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

L'agence officielle Sana a annoncé pour sa part que des "dizaines de terroristes" avaient été tués dans les combats à al-Hama et que "d'autres terroristes" de diverses nationalités arabes avaient été arrêtés.

"Les groupes terroristes armés ont attaqué les citoyens et les forces de l'ordre et coupé l'ancienne route reliant Damas à Beyrouth. Ils ont érigé des barrages (...) pour faire passer les armes (...) vers al-Hama", a indiqué Sana, annonçant la saisie de "roquettes RPG, mitrailleuses, et obus de mortier".

Damas est la ville la mieux protégée de Syrie et les postes de sécurité, les bâtiments gouvernementaux et la zone du palais présidentiel font l'objet de mesures strictes.

Les combats s'étaient intensifiés ces dernières semaines dans et près de la capitale, mais "c'est la première fois que le régime a recours à l'artillerie lourde dans des combats aussi proches de la capitale", a déclaré M. Abdel Rahmane, estimant qu'il s'agissait des "plus violents dans cette zone".

"Ces banlieues abritent des casernes de troupes très importantes pour le régime comme la Garde républicaine. C'est là aussi où habitent des familles d'officiers", a-t-il précisé.

Toujours dans la capitale, l'armée a mené une attaque contre le quartier de Barzé à Damas, où civil a été tué par un tireur embusqué.

Dans la province rebelle d'Idleb (nord-ouest), six civils, dont une fillette, et deux rebelles ont été tués dans des bombardements à Saraqeb, Khan al-Soubol et Maaret al-Noomane, tandis qu'une personne a trouvé la mort dans la province d'Alep, selon l'OSDH

Plus au sud, deux rebelles ont péri dans des combats dans la province de Hama (centre), et à Homs (centre), pilonnée sans interruption depuis 20 jours, un civil a été tué dans le quartier de Khaldiyé.

Dans la même région, l'armée bombardait Rastane, un important bastion rebelle, au canon et à la roquette, selon des militants sur place.

Dans l'est, cinq civils, dont une enfant, ont péri dans des bombardements à Deir Ezzor.

Dans la province de Deraa (sud), trois civils ont péri dans des bombardements et des accrochages à Kafar Chams et trois autres dans une opération militaire à Osmane, selon l'OSDH.

Le bilan des violences en Syrie s'alourdit sans cesse à mesure que s'intensifient les bombardements et les combats, avec des totaux quotidiens proches ou supérieurs à la centaine de morts depuis plus d'une semaine. Lundi, les violences avaient fait 95 morts, en majorité des civils, selon l'OSDH.