
Connu depuis l'éclatement de l'affaire du Carlton de Lille dans laquelle DSK est également impliqué, Dominique Alderweireld, alias "Dodo la Saumure", a été condamné à 5 ans de prison avec sursis pour proxénétisme en Belgique.
AFP - Le Français Dominique Alderweireld, dit "Dodo la Saumure", dont le nom a été cité dans l'affaire de prostitution du Carlton de Lille, a été condamné jeudi en Belgique à cinq ans de prison avec sursis pour ses activités de proxénétisme à la frontière franco-belge.
La présidente du tribunal correctionnel de Tournai (ouest) a justifié cette peine qualifiée de "dissuasive" par "l'incapacité totale d'amendement" de l'accusé de 63 ans, dont la compagne et associée, Béatrice Legrain, a dans le même temps été condamnée à 3 ans de prison avec sursis.
A l'issue d'un procès très médiatisé en mars, le tribunal a reconnu Dominique Alderweireld coupable de la plupart des accusations portées contre lui, dont la direction d'une "organisation criminelle" spécialisée dans la prostitution.
Il a en outre été reconnu coupable d'avoir abusé de la "vulnérabilité" de deux des prostituées qu'il employait, d'avoir consommé et fourni de la cocaïne à ses "filles", d'avoir commis des faux en masquant l'activité réelle des employées de ses "bars montants" dans les contrats de travail qu'il leur faisait signer ou encore d'avoir "blanchi" les revenus de ses activités illicites.
Le tribunal a balayé les arguments de la défense de "Dodo", qui avait argué que le proxénétisme, bien que formellement interdit par le code pénal, n'était plus poursuivi en Belgique depuis plusieurs années.
La procureur de Tournai avait requis une peine "proche" de 10 ans de prison à l'encontre du proxénète et de "minimum 5 ans" pour sa compagne Béatrice Legrain.
"Dodo la Saumure", qui tire son surnom du bain salé dans lequel on fait mariner les maquereaux, a connu une notoriété subite lorsque son nom a été associé en 2011 à celui de Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire de prostitution du Carlton de Lille (nord de la France).
Il nie avoir fourni des prostituées aux amis nordistes de "DSK", bien que Béatrice Legrain ait indiqué avoir accompagné une prostituée à un rendez-vous libertin à Paris avec l'ancien chef du FMI.