Cinq jours après le massacre de Houla qui a suscité l'émoi international, les rebelles syriens ont intimé au régime de Damas d'appliquer le plan de Kofi Annan d'ici vendredi midi. Dans le cas contraire, ils reprendront les armes.
AFP - Les rebelles syriens ont donné jusqu'à vendredi midi au régime de Bachar al-Assad pour appliquer le plan Annan qui prévoit notamment l'arrêt des violences dans le pays, à défaut de quoi ils ne seront plus tenus par ce plan.
"Si le régime syrien ne respecte pas le délai de vendredi midi, le commandement de l'Armée syrienne libre annonce qu'il ne serait plus tenu par aucun engagement lié au plan Annan (...) et notre devoir serait (...) de défendre les civils", a indiqué l'ASL dans un communiqué.
"Après le massacre barbare de femmes et d'enfants à Houla (...), nous annonçons que plus rien ne justifie le respect de la trêve de manière unilatérale car Assad a enterré le plan Annan au vu et au su du monde entier", poursuit l'ASL, en référence au président syrien Bachar al-Assad.
Les rebelles ont affirmé qu'ils lançaient cet ultimatum au régime pour qu'il applique le plan en six points de l'émissaire Kofi Annan, notamment "un cessez-le-feu immédiat, l'arrêt de toutes les formes de violences, le retrait de toutes les troupes, les chars et les véhicules du régime des zones résidentielles, l'entrée de l'aide humanitaire dans toutes les régions sinistrées, la libération des prisonniers, l'accès des médias au pays, la liberté de manifestation pacifiques".
Ils réclament également "l'engagement à ne pas attaquer la mission des observateurs (de l'ONU) et l'ouverture de négociations sérieuses par l'intermédiaire des Nations unies pour remettre le pouvoir au peuple.