![Le journaliste de FRANCE 24 Roméo Langlois a été libéré Le journaliste de FRANCE 24 Roméo Langlois a été libéré](/data/posts/2022/07/17/1658053497_Le-journaliste-de-FRANCE-24-Romeo-Langlois-a-ete-libere.jpg)
Retenu depuis le 28 avril par la guérilla des Farc dans le sud de la Colombie, le journaliste de FRANCE 24 Roméo Langlois a été relâché ce mercredi. Des images diffusées par la chaîne Telesur le montrent souriant.
Libre. Roméo Langlois, le correspondant de FRANCE 24 enlevé le 28 avril dans la région de Caqueta (sud de la Colombie) par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), a été relâché ce mercredi 30 mai. Vêtu d’un t-shirt gris et d’un pantalon noir, c’est un jeune homme souriant qui est arrivé dans le petit village de San Isidro, accompagné en voiture par ses ravisseurs, avant d’être remis à la délégation constituée de membres du Comité international de la Croix-Rouge, (CICR) de l’ancienne sénatrice Piedad Cordoba et de l’émissaire français Jean-Baptiste Chauvin.
it“Mis à part le fait que j’ai été détenu pendant un mois, tout s’est très bien passé. Je ne peux pas me plaindre", a déclaré Roméo Langlois aux journalistes présents.
"On est très, très content"
Regardant les images de sa libération depuis les bureaux de FRANCE 24 à Paris, Aline Langlois, la mère du journaliste de 35 ans, s’est dite soulagée que l’opération se soit soldée par un succès. "On est très, très content. On sentait que ça commençait à bien tourner depuis quelques jours. Pendant toute cette période, ça s’est relativement bien passé pour nous parce que nous avons été très entourés, très soutenus. En permanence, on était tenu au courant, donc on pouvait faire face à la situation", a-t-elle expliqué.
Le père de Roméo, Michel Langlois, n’a pas caché pour sa part que les premiers jours de captivité de son fils furent très difficiles à supporter pour la famille. Il a également tenu à exprimer son attachement à la Colombie : "On pense aussi à la Colombie, parce que si mon fils est allé en Colombie, ce n’est pas par hasard. C’est un pays magnifique, avec des gens qui ont un grand cœur, c’est un pays qui a une charte démocratique parfaite : j’espère que tout cela va faire que les Colombiens vont être plus heureux et que, peut-être, les problèmes qui existent encore dans ce pays vont avancer".
Le journaliste français avait été capturé lors d'un combat entre les Farc et une brigade de l'armée qu'il accompagnait pour un reportage sur une opération anti-drogue dans le sud de la Colombie.
Après plusieurs journées d’attente et de négociations, les Farc s’étaient finalement engagées à le libérer ce mercredi 30 mai dans un communiqué publié sur le site internet du Front 15, une des unités régionales de la rébellion.
Torse nu et souriant
Le 28 mai, une vidéo du journaliste avait été diffusée par la télévision Telesur. Elle y montrait Roméo, torse nu et souriant dans un camp de la guérilla installé dans la forêt, visiblement en bonne santé. "Je suis civil, journaliste international français", déclarait alors le journaliste de FRANCE 24 en réponse à une femme qui l’interrogeait. "On sait à quoi on s'expose quand on fait ce type d'activités. En vérité, je ne pensais pas que cela allait devenir si terrible", avait ajouté le reporter.
Posant ses conditions, la guérilla marxiste avait accepté de remettre le journaliste à une délégation humanitaire menée par le Comité international de la Croix-Rouge contre la promesse de la suspension totale des opérations militaires colombiennes dans la zone ce jour-là. Et ce, précisait la guérilla, afin de "garantir encore plus sa vie et sa sécurité". L’organisme humanitaire international avait ensuite attendu que les Farc lui fournissent les coordonnées géographiques du lieu où se déroulerait la libération du journaliste.
Fondée en 1964, la guérilla des Farc compte quelque 9 000 combattants, repliés dans les régions de montagne et de forêt. Elle s’était engagée en février dernier à renoncer à la pratique des enlèvements contre rançon. Ingrid Betancourt, femme politique franco-colombienne, avait été retenue pendant plus de six ans par la guérilla avant d’être relâchée en 2008.