Lors de sa première visite à Madrid en tant que ministre de l'Intérieur, Manuel Valls a dit souhaiter la "dissolution complète" de l'ETA et a rappelé que la France et l'Espagne devaient rester mobilisées face au groupe armé basque.
REUTERS - Le désarmement et la dissolution de l'organisation indépendantiste basque ETA sont un préalable indispensable à toute discussion, a déclaré mardi Manuel Valls.
Le ministre de l'Intérieur, qui était en déplacement en Espagne, a prôné le maintien d'un "très haut niveau de coopération" contre le terrorisme entre la France et l'Espagne.
"La dissolution et le désarmement total de l'ETA sont le préalable à toute autre discussion", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
"Cette politique sera poursuivie jusqu'à la dissolution de l'ETA. Il n'y aura pas de changement", a-t-il ajouté, estimant qu'il ne fallait pas "baisser la garde". "Nous devons agir contre ces militants de l'ETA qui ont toujours une activité en France (...) et qui disposent encore de stocks d'armes qu'ils doivent restituer."
L'ETA a annoncé en octobre la fin définitive de sa lutte armée et a invité les autorités espagnoles et françaises à engager des négociations pour mettre fin à plus de quatre
décennies de combat en faveur de l'indépendance du Pays basque dans le nord de l'Espagne et le sud de la France.
Elle a effectué un pas supplémentaire vers la fin de sa lutte armée en novembre dernier en se disant prête à envisager un démantèlement de son arsenal.
François Hollande a déclaré en mars ne pas envisager de discuter avec l'ETA.
Le président de la République, alors candidat socialiste à l'élection présidentielle, s'était dit déterminé à lutter contre le terrorisme aux côtés des autorités espagnoles.