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Le gouvernement ne veut pas de licenciements secs chez Air France

Le nouveau ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, veut éviter les départs non volontaires chez Air France. La compagnie aérienne a présenté jeudi un plan de réorganisation qui devrait être accompagné d'une réduction d'effectifs.

AFP - Le ministre délégué aux Transports et à l'Economie maritime Frédéric Cuvillier a annoncé qu'il était opposé à "tout plan prévoyant des départs non volontaires" chez Air France, alors que la compagnie a reconnu pour la première fois être confrontée à un "sureffectif".

M. Cuvillier, qui a rencontré jeudi le PDG d'Air France Alexandre de Juniac, lui a indiqué "qu'il serait particulièrement attentif tout au long des mois à venir à ce que la compagnie (...) puisse se donner les moyens de son redressement, en écartant tout plan prévoyant des départs non volontaires", selon un communiqué envoyé dans la nuit de jeudi à vendredi.

Condamnée à réduire ses coûts et à gagner en productivité, Air France a reconnu être confrontée à un "sureffectif" et a annoncé une réduction de sa flotte, parallèlement à une montée en puissance de sa filiale à bas coûts Transavia.

Engagée depuis janvier dans un plan d'économies de deux milliards d'euros à l'horizon 2015, dont les mesures structurelles doivent être arrêtées le mois prochain pour une mise en oeuvre dès l'été, la compagnie a renvoyé à la deuxième quinzaine de juin le chiffrage de son sureffectif.

Alexandre de Juniac a redit devant la presse sa volonté d'"éviter des départs contraints". Il a toutefois agité le spectre d'un raté des négociations avec les syndicats qui aurait pour conséquence, selon lui, "un impact encore plus fort sur l'emploi".

M. Cuvillier, qui a pris "acte de l'engagement de la compagnie de ne pas prévoir de départs contraints", précise dans son communiqué qu'il a demandé à ce "qu'une information complète de l'évolution de la situation d'Air France et de ses salariés soit donnée par l'entreprise au gouvernement".