![Bruxelles pourrait clore son enquête pour abus de position dominante contre Google Bruxelles pourrait clore son enquête pour abus de position dominante contre Google](/data/posts/2022/07/17/1658052120_Bruxelles-pourrait-clore-son-enquete-pour-abus-de-position-dominante-contre-Google.jpg)
Joaquin Almunia, commissaire européen à la Concurrence, pourrait clore son enquête ouverte contre Google en 2010 si le géant américain donne des gages pour favoriser la concurrence dans le secteur des moteurs de recherche.
AFP - Le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, a indiqué lundi avoir écrit au patron de Google, Eric Schmidt, pour qu'il prenne des mesures "dans les prochaines semaines" afin d'éliminer tout risque de position dominante de Google dans plusieurs domaines.
La Commission pourrait dans ce cas clore l'enquête qu'elle a ouverte contre Google en novembre 2010. Cette enquête avait été déclenchée à la suite de plusieurs plaintes contre le moteur de recherche. Son concurrent Microsoft avait à son tour déposé plainte en mars 2011.
Dans le cas contraire, l'enquête serait approfondie, ouvrant la voie à une possible sanction financière, a expliqué M. Almunia au cours d'une conférence de presse.
"Notre enquête nous a menés à identifier quatre domaines dans lesquels les pratiques de Google peuvent être considérées comme des abus de position dominante", a expliqué M. Almunia.
"Nous venons tout juste de commencer à étudier les arguments de la Commission. Nous ne sommes pas d'accord avec ses conclusions mais nous serons heureux de discuter de toutes les inquiétudes qu'elle peut avoir" concernant ce dossier, a réagi un porte-parole de Google à Bruxelles, Al Verney.
"La concurrence sur internet a augmenté de manière spectaculaire depuis que la Commission a commencé son enquête il y a deux ans et la pression concurrentielle à laquelle Google fait face est énorme. L'innovation en ligne n'a jamais été plus grande", a-t-il encore souligné.
Google met en avant dans ses liens ses propres services de recherche verticale, c'est-à-dire des moteurs de recherche spécialisés dans un domaine, comme les voyages ou les restaurants, d'une manière qui pourrait leur assurer "un traitement préférentiel" par rapport aux autres moteurs de recherche spécialisés, s'inquiète la Commission.
"Notre deuxième préoccupation a trait à la manière dont Google copie du contenu de moteurs de recherche verticale concurrents et les utilise dans ses propres offres", a expliqué M. Almunia.
Les deux autres domaines de préoccupation de la Commission concernent la publicité: Google est en particulier soupçonné d'imposer des clauses d'exclusivité à ses partenaires publicitaires.
"Si Google propose des remèdes en mesure de répondre à nos préoccupations, je demanderai à mon équipe de commencer les discussions" pour clore le dossier, a expliqué M. Almunia.
Cela permettra d'éviter "de poursuivre les procédures formelles par une communication des griefs et d'adopter une décision imposant des sanctions financières", a-t-il expliqué.
"J'espère que Google saisira cette occasion de répondre rapidement à nos demandes, pour le bien de la concurrence et de l'innovation dans ce secteur", a-t-il conclu. Interrogé sur le délai laissé à Google, il a répété que c'était "une question de semaines".