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"Ces revenants encombrants"

Presse française, Mardi 1er mai. Au menu de la presse française, la traditionnelle Fête du travail du 1er mai. Une fête un peu particulière cette année, puisque nous sommes entre les deux tours, à l’heure des divisions et des révélations de fin de campagne.

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On revient bien sûr largement dans la revue de presse française sur cette journée du 1er mai, jour de fête du travail en France.

Une fête du travail un peu particulière cette année, puisqu’on est entre les deux tours de la présidentielle, et que bien sûr, tout le monde cherche un peu à tirer la couverture à soi.«Un 1er mai très politique, entre meetings géants et affaires gênantes», titre le Monde. Il y en a pour tous les goûts: une fête du «vrai travail», ou plutôt une «vrai fête du travail» avec Nicolas Sarkozy, place du Trocadéro, le traditionnel rendez-vous des militants du Front national au pied de la statue de Jeanne d’Arc, et bien sûr, le cortège des syndicats, CGT, CFDT, FSU, Solidaires et Unsa, qui vont défiler partout en France et à Paris, jusqu’à la Bastille. Le Monde explique que les 4 principales centrales syndicales vont manifester ensemble, tout en essayant d’éviter toute référence à l’élection de dimanche, sur laquelle elles ne sont pas d’accord.

Les traditionnels défilés du 1er mai occasionnent décidément cette année pas mal de divisions - syndicales, et surtout, politiques, puisque d'après le site du Parisien, François Fillon aurait lui aussi manifesté son mécontentement face à l’attaque tous azimuts de Nicolas Sarkozy contre les «corps intermédiaires»: «je n’aime pas qu’on critique les syndicats en tant que tels»,  a-t-il déclaré hier.

Un 1er mai très politique, d’après le Monde, avec, en toile de fond, la multiplication des révélations sur les «affaires». Il y a eu, côté socialiste, la publication des auditions de DSK dans l’affaire du Carlton de Lille (DSK qui doit être fixé aujourd’hui sur le sort de son procès civil à New York), et pour l’UMP, les révélations de Médiapart sur un hypothétique financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 par la Libye. «L’heure de coups tordus», résume le Monde, en évoquant ces «revenants encombrants» qui peuplent les derniers jours de la campagne..

La Libye et Kadhafi qui donnent décidément bien du fil à retordre à Nicolas Sarkozy, qui a décidé de porter plainte contre le site d’information dirigé par Edwy Plenel. Une enquête vient d’être ouverte par le parquet de Paris pour «faux et usage de faux», et «publication de fausses nouvelles», d’après le Figaro.

Les Inrockuptibles à paraître demain évoquent quant à eux une autre affaire libyenne impliquant Nicolas Sarkozy, l’affaire des infirmières bulgares. Le magazine raconte que des documents diplomatiques confidentiels montrent que le «geste humanitaire» concédé par Kadhafi aurait eu une contrepartie: il aurait demandé, en échange de la libération des infirmières bulgares des armes, et une centrale atomique.

Ce ne sont plus des révélations, c’est une avalanche. A voir ce matin également, cette info qu’on a trouvée sur le site du Parisien, qui nous apprend que la présidence de la République aurait commandé entre juin 2007 et juillet 2009 264 sondages, pour un montant total de 6,35 millions d’euros.

Une série de révélations auxquelles Nicolas Sarkozy va devoir répondre dans les jours qui viennent. Ca fait sans beaucoup pour un seul homme, et c’est sans doute ça l’explication à l’erreur rapportée par citylocalnews.fr, d’Avignon. Pas mal de stress, et pas mal de fatigue. Du coup hier Nicolas Sarkozy s’est un peu emmêlé les pinceaux en parlant l’écrivain «Stéphane Camus», le prix Nobel et auteur de «L’Etranger», qui s’appelle bien sûr Albert et non Stéphane.

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