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Le rapport Balladur déclenche une levée de boucliers

Le rapport du comité Balladur en poche, Nicolas Sarkozy s'apprête à présenter ses orientations pour une organisation territoriale moins coûteuse, plus claire, et plus efficace, face à des Français déterminés à défendre leurs régions.

Pas touche à mon terroir ! Face à la réforme des régions, les Français font de la résistance.


"La Picardie, ce n'est pas qu'une région, c'est une culture, une histoire, une langue, un peuple ! Je suis fier d'être picard. L'État a peur de se frotter à des régions comme la Bretagne ou la Corse car ils savent qu'ils ne se laisseront pas faire", s’emporte François sur le forum de www.touchepasamapicardie.fr.


Sur Facebook, ils sont déjà 13 908 à vouloir sauver l’Auvergne et plus de 27 000 à soutenir la Picardie.

Remise à plat du "mille-feuilles"


Quelle que soit leur origine, le but de ces internautes est de défendre leur région face au rapport Balladur, remis jeudi matin à Nicolas Sarkozy, qui souhaite la remise à plat du "mille-feuilles administratif français".


Le document prévoit notamment de réduire le nombre des régions de 22 à 15, en fusionnant plusieurs d’entre elles.


Ainsi, l'Auvergne se verrait absorbée par la région Rhône-Alpes. La région Picardie serait, elle, disséquée en trois. L’Oise rejoindrait l’Ile-de-France, la Somme serait rattachée au Nord-Pas-de-Calais et l’Aisne à la Champagne-Ardenne.


Une réforme inadmissible pour de nombreux Français attachés à leurs terroirs et bien décidés à se battre jusqu’au bout. Sur le Web, ils se sont organisés dès que les grandes lignes du rapport Balladur ont été reprises dans la presse, il y a une semaine. Certains vont même jusqu’à prôner l’indépendance de leur région.


Malheur à la France !


Et malheur à la France si la réforme passait. "Si l'Auvergne disparaît, Paris sera noyée par les eaux rouge-sang de la Seine, Strasbourg sera envahi par les nuées de sauterelles et Bruxelles verra disparaître tous les premiers bureaucrates européens concepteurs de superbes lois anti-terroir et autres", prophétise Olivier R. sur Facebook.

Le sort des régions françaises est entre les mains de Nicolas Sarkozy, qui, de son côté, a pris le temps de la réflexion, et pourrait renvoyer certaines propositions à plus tard en raison de la complexité de certains dossiers.