Lors d'une conférence de presse, le candidat socialiste à la présidentielle française a indiqué qu'en cas de victoire il adresserait aux dirigeants de l'Union européenne (UE) un "mémorandum" portant sur les disciplines budgétaires.
AFP - François Hollande a confirmé mercredi, lors d'une conférence de presse à Paris, que s'il était élu le 6 mai, il adresserait "au lendemain du scrutin un mémorandum à tous les chefs d'Etat et de gouvernement sur la renégociation du traité" sur les disciplines budgétaires.
AFP - Le président de la BCE Mario Draghi a plaidé mercredi pour un nouveau "pacte de croissance", faisant écho aux préoccupations qui montent dans l'UE sur l'efficacité de la seule austérité, notamment dans la campagne présidentielle française chez le socialiste François Hollande, mais son entourage a assuré qu'il ne fallait pas y voir un inflexion de son message.
"Nous avons un pacte budgétaire (...). Nous devons revenir en arrière et en faire un pacte de croissance", a dit M. Draghi lors d'une audition au Parlement européen à Bruxelles, tout en martelant un message allant à l'encontre des tenants d'une relance par la dépense publique.
Le candidat PS, qui veut ajouter un volet croissance à ce traité, a précisé que ce mémorandum comprendrait "quatre points".
"D'abord la création d'eurobonds pour financer des projets industriels d'infrastructure", "le second point sera de libérer davantage de possibilités de financement de la Banque européenne d'investissement", "le troisième sera la création d'une taxe sur les transactions financières", "le quatrième c'est de mobiliser les reliquats des fonds structurels européens aujourd'hui inutilisés pour permettre d'accompagenr un certain nombre de projets", a détaillé M. Hollande.
"A ce mémorandum s'ajoutera un dialogue nécessaire entre les chefs d'Etat et de gouvernement et la Banque centrale européenne (BCE) pour que nous puissions parer à toute reprise de la spéculation et faire que l'économie réelle puisse être financée", a-t-il dit.
Selon M. Hollande, "l'économie européenne reste dans une récession faute de pouvoir libérer des crédits pour les entreprises". "Nous avons besoin d'un financement de l'économie qui permette la reprise de la croissance. C'est tout l'enjeu des mois qui suivront l'élection présidentielle", a-t-il jugé.