Plusieurs personnes ont trouvé la mort dans deux attentats-suicides perpétrés dans l'ouest puis le sud de l'Afghanistan. Les attaques n'ont, pour le moment, pas été revendiquées.
AFP - Quatre policiers ont été tués et cinq blessés mardi dans un attentat suicide dans l'instable sud de l'Afghanistan, le second de la journée dans le pays, a-t-on appris auprès des autorités locales.
Trois kamikazes vêtus de vestes chargées d'explosifs ont pénétré dans un complexe de bâtiments gouvernementaux de la province du Helmand, a indiqué à l'AFP Daud Ahmadi, porte-parole de l'administration provinciale.
L'attaque a eu lieu dans le district de Musa Qala, un bastion traditionnel des rebelles talibans que le gouvernement de Kaboul et ses alliés de l'Otan n'ont jamais réussi à contrôler depuis dix ans.
"Deux d'entre eux se sont faits exploser. Le troisième a été abattu par la police", indique le gouvernement du Helmand dans un commmuniqué. "Quatre policiers ont été tués et cinq autres, dont le chef de la police du district de Musa Qala (où s'est produit l'attaque) ont été blessés", selon la même source.
M. Ahmadi avait précédemment indiqué par erreur à l'AFP que le bilan était de 8 policiers tués et d'un blessé, leur chef.
Dans la matinée, au moins neuf personnes avaient été tuées dans un attentat suicide à la voiture piégée visant un bâtiment de l'administration locale dans la province de Herat, dans l'ouest du pays.
Aucune des deux attaques n'a pas encore été revendiquée. Les attentats suicide sont, avec les bombes artisanales, l'arme de prédilection des talibans.
Chassés fin 2001 d'un pouvoir qu'ils occupaient depuis 1996 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis, les rebelles combattent depuis lors le gouvernement afghan et ses alliés de l'Otan.
Les violences liées au conflit ont surtout lieu dans le sud et l'est du pays, principaux bastions des rebelles et de leurs alliés, selon l'ONU.
Depuis deux semaines, les attaques principales s'étaient jusqu'ici toutes produites dans le nord ou l'ouest du pays.
Les rebelles visent notamment les forces de l'ordre afghanes, censées prendre le relais des forces étrangères et assurer elles-mêmes la sécurité du pays d'ici à la fin 2014, date à laquelle l'Otan prévoit d'avoir retiré l'ensemble de ses forces de combat.