
Surdose de médicaments, accident, acte criminel... Les circonstances de la mort du directeur de Sciences-Po, le 3 avril, à New York, restent floues. Si les enquêteurs privilégient les deux premières hypothèses, aucune n’a été définitivement écartée.
Depuis la découverte, le mardi 3 avril, du corps inanimé de Richard Descoings, les informations sur les circonstances de son décès filtrent au compte-gouttes. Dans un article publié jeudi par le site d’informations locales new-yorkais DNA, la cause du décès de Descoings pourrait être une surdose de médicaments combinée à la prise d’alcool.
L’ancien directeur de Sciences-Po Paris a été retrouvé mort mardi dans son hôtel de Manhattan, où il était invité pour donner une conférence avec d’autres présidents de grandes universités internationales. Les membres du personnel de l’hôtel avaient découvert le corps sans vie allongé, nu, sur le lit de la chambre.
Les enquêteurs de la police de New York avaient tout d’abord envisagé "la possibilité que d'autres personnes se soient trouvées dans la chambre à un moment donné". L’hypothèse n’a plus été évoquée depuis.
Pourtant, dans le "New York Times" daté du 4 avril, une source judiciaire assure que des éléments laissaient penser qu’au moins une autre personne ait pu se trouver dans la chambre de Richard Descoings.
Une famille, notamment, fait état de plusieurs sons de voix émanant de la chambre 723 qu’occupait le défunt. Un autre client évoque pour sa part un échange entre deux personnes, mardi matin entre 8h et 9h (heure locale), qui auraient discuté après être sorties de la chambre de Descoings.
"De l’alcool dans toutes les chambres d’hôtel"
Mais si la thèse d’un acte criminel n’est pour l’instant pas privilégiée par les autorités, celle du suicide n’a toujours pas été écartée. L’information de DNA, qui affirme se baser sur les témoignages de plusieurs sources proches du dossier, abonde en ce sens.
Elle fait également écho aux publications du tabloïd américain "New York Post", qui affirme que des antidépresseurs et des bouteilles d’alcool vides ont été retrouvées sur les lieux. Le quotidien français "Libération" a interrogé mercredi le commissaire-adjoint et porte-parole de la police new-yorkaise, Paul Browne, sur le sujet. "Il y a de l’alcool dans toutes les chambres d’hôtel", a-t-il ironisé.
Les analyses, qui n’ont pour le moment rien révélé sur le déroulement des faits, sont actuellement poursuivies par les enquêteurs de la police de New York.
De nombreuses zones d’ombre persistent, notamment sur la présence de son ordinateur et de son téléphone portable sur un toit, quatre étages plus bas. Sa chambre se situait au septième étage de l’hôtel.