
Fin 2011, plus de mille prisonniers palestiniens sont libérés en échange du soldat israélien, Gilad Shalit. Beaucoup rentrent chez eux, à Gaza. Des centaines d'autres y sont expulsés alors qu’ils n'y ont jamais vécu. Que sont-ils devenus ? Notre reporter a rencontré trois d’entre eux.
L'année dernière, le 18 octobre, des scènes de joie éclatent en Israël, mais également dans les territoires palestiniens, et notamment à Gaza. Israéliens et Palestiniens célèbrent l’échange historique du soldat Shalit contre plus de 1 000 prisonniers palestiniens. Le gouvernement de Benjamin Netanyahou est finalement parvenu à un accord avec son ennemi juré, le Hamas, qui cinq ans auparavant avait enlevé le jeune soldat tout près de l'enclave palestinienne.
S'il a ravi de nombreuses personnes, l'accord a également choqué par sa disproportion : mille pour un, mais aussi parce que certains des prisonniers libérés ont "du sang israélien sur les mains." C'est l'expression, désormais consacrée, employée par ceux, au sein de la société israélienne, qui se sont opposés à cet échange et qui redoutent que ces anciens prisonniers ne reprennent des activités de terrorisme.
Nous nous sommes rendus à Gaza pour suivre trois de ces anciens prisonniers, tous condamnés à perpétuité par la justice israélienne, puis remis en liberté, mais expulsés pour certains d'entre eux.