La police pakistanaise a lancé une importante opération destinée à arrêter les douze auteurs de l'attaque qui a visé le bus de l'équipe sri-lankaise de cricket, à Lahore. Une agression qui a fait huit morts, au moins.
La police pakistanaise a lancé une vaste opération pour rechercher les douze auteurs présumés de l’attaque contre l’équipe sri-lankaise de cricket, à Lahore, dans le nord-est du Pakistan.
Après une fusillade avec les forces de l’ordre, les assaillants ont tous réussi à fuir. Ils se seraient dirigés vers un centre commercial, où les policiers auraient perdu leur trace. "Nous ne savons pas où ils sont", a lâché le chef de la police.
Dans la matinée, douze individus masqués, lourdement armés, ont ouvert le feu contre le convoi de l’équipe de cricket sri-lankaise venue disputer un match dans la capitale culturelle du pays, jusqu’alors relativement épargnée par le terrorisme.
Au moins huit personnes, dont six policiers et deux civils, ont été tuées au cours de l’attaque. Selon la police, au moins six joueurs de l’équipe sri-lankaise ont par ailleurs été blessés. Ils ont été évacués par hélicoptère et rapatriés au Sri Lanka.
"C’est une attaque de grande envergure ou, en tout cas, très bien organisée", témoigne Matthieu Mabin, correspondant de FRANCE 24 à Islamabad, la capitale pakistanaise. "Les douze assaillants étaient organisés en trois commandos de quatre individus et armés de fusils d’assaut, de grenades, de lances-roquette."
"Ce n’était pas des terroristes ordinaires, c’étaient des gens entraînés", confirme à l’AFP Salman Taseer, gouverneur de la province du Pendjab, ajoutant que "cette attaque porte la marque des terroristes qui ont frappé Bombay".
Selon Matthieu Mabin, des armes américaines ont été retrouvées sur le site de l’attaque. "On retrouve ces armes sur le marché de Peshawar, en zone tribale pakistanaise. Cela pourrait laisser penser - mais ce n’est qu’une hypothèse - que les auteurs de l’attaque viennent de cette région", a-t-il ajouté.
Après l’attaque, la police pakistanaise a affirmé avoir désamorcé deux voitures piégées dans la ville, et avoir mis au jour un stock d’armes.
L’équipe sri-lankaise s’est rendue à Lahore afin de remplacer l’équipe indienne, qui avait annulé, en décembre, tous ses
tournois prévus au Pakistan, en raison de l’insécurité qui sévit dans le pays.
"Les mesures de sécurité autour de l'équipe sri-lankaise de cricket étaient désespérément insuffisantes", a commenté le ministre indien de l'Intérieur, Palaniappan Chidambaram, après avoir de nouveau exigé que son voisin réprime efficacement le terrorisme.