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Le Premier ministre Guillaume Soro a remis sa démission

Moins de trois mois après les législatives, le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a remis sa démission au président Alassane Ouattara, expliquant que son poste de député ne lui permettait plus d'occuper celui de chef du gouvernement.

AFP - Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a présenté jeudi la démission de son gouvernement au président Alassane Ouattara, près de trois mois après les élections législatives de fin 2011, a-t-on appris de source officielle.

"Ma qualité de député ne me permet plus d'occuper des fonctions dans le pouvoir exécutif. C'est pourquoi je décide de rendre ma démission ainsi que celle du gouvernement que j'ai dirigé" a déclaré M. Soro, lors d'une cérémonie retransmise à la télévision publique

"J'ai eu grand plaisir à trvailler avec vous. J'ai eu aussi la chance d'avoir une équipe compétente et déterminée" a poursuivi M. Soro, élu dans la circonsciption de Ferkéssédougou (nord), s'adressant à M. Ouattara.

Cette démission du gouvernement intervient apres la proclamation ce jeudi des résultats définitifs des législatives de décembre 2011, qui ont confirmé la victoire du parti du président Ouattara à ce scrutin, boycotté par le camp de l'ancien chef d'Etat Laurent Gbagbo.

Selon un communiqué de la Commission électorale indépendante (CEI) proclamant les résultats définitifs, le Rassemblement des républicains (RDR) de M. Ouattara a obtenu 138 des 253 sièges, soit 54,54%.

Le nombre total de sièges à pourvoir est de 253 au lieu des 255 prévus en raison de violences dans deux circonscriptions.

Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de son allié, l'ancien président Henri Konan Bédié, remporte 86 sièges (34%).

Les candidats indépendants arrivent en troisième position en détenant 17 sièges (6,72%).

L'organisation fin février des législatives partielles après le premier scrutin du 11 décembre 2011, vise à mettre en place une nouvelle Assemblée nationale en Côte d'Ivoire, destinée à clore la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait quelque 3.000 morts.

Le poste de Premier avait été promis fin 2010 au PDCI, dans une alliance politique lors du scrutin présidentiel de novembre 2010.