
Une communauté de 7 000 personnes pratique un judaïsme traditionnel dans une région isolée du nord-est de l'Inde, le Mizoram. Ces juifs se disent issus de l'une des tribus perdues d'Israël, celle des Bnei Menashe ("fils de Menashe").
Attention certaines images de ce documentaire peuvent choquer.
Cette semaine, l'équipe du magazine Humanitaire vous emmène dans le Mizoram, un Etat du nord-est de l'Inde, à la frontière du Bangladesh et de la Birmanie. Aux confins du sous-continent indien, vit une comunauté d'environ 7000 personnes qui pratique, depuis les années 1950, un judaïsme traditionnel. Tous sont persuadués de leur appartenance à l'une des dix tribus perdues d'Israël, la tribu des Bnei Menashe ("fils de Menashe"), issue de la tribu de Joseph qui, selon les écrits, aurait immigré vers l'Orient.
Une délégation des autorités religieuses juives venue d'Israël s'est rendue dans le Mizoram afin de faciliter le retour des 7000 mizos vers la Terre Sainte, car ils ont été officiellement reconnus par le grand Rabin d'Israël. Ce qui leur permet de bénéficier de la "loi de retour" (Alya) qui leur octroie la nationalité israélienne.
Les places sont chères et la sélection au départ difficile. Ceci n'est pas sans poser des questions délicates : sur quels critères peut-on prouver sa judaïté ? Et considérant les problèmes démographiques d'Israël, est-il possible de tous les rappatrier en Terre Sainte, alors que l'État hébreux vient à peine d'intégrer deux vagues successives d'immigrés, celles des Juifs éthiopiens et d'Europe de l'Est, qui, elles aussi, ont bénéficié de la loi du retour ?
Les premiers arrivants ont été "poussés" à s'installer dans les colonies de Gaza et de Cisjordanie, ce qui a vallu de nombreuses critiques sur les motivations réelles de leur arrivée en Israël.
Notre envoyée spéciale, Capucine Henry, est allée à la rencontre de ces candidats à l'exil.