
Dans le Nord et le Pas-de-Calais, 140 000 foyers étaient toujours privés d'électricité ce lundi à 19 heures à cause d'importantes chutes de neige. Les intempéries ont également paralysé les transports, notamment la ligne à grande vitesse de Lille.
AFP - D'importantes chutes de neige ont privé 140.000 foyers d'électricité et causé des perturbations dans les transports lundi dans le nord de la France, notamment au niveau des trains à Lille, où la ligne à grande vitesse a été interrompue en raison d'une chute de câble à haute tension.
A 19 heures, 140.000 foyers restaient privés d'électricité dans le Nord et le Pas-de-Calais, notamment dans le secteur de l'Avesnois et de Maubeuge (Nord), après plusieurs ruptures de lignes électriques causées par d'importantes chutes de neige.
Plusieurs autres foyers étaient également touchés près de Douai (Nord), Lens (Pas-de-Calais), Hazebrouck (Nord) et Béthune (Pas-de-Calais), a ajouté la filiale d'EDF qui gère le réseau d'électricité français. ERDF a mobilisé près de 250 agents pour tenter de rétablir le courant au plus vite.
Le trafic TGV a également été totalement interrompu à partir de 16 heures au départ ou à destination de Lille, en raison d'une rupture de caténaire, provoquée par la chute d'une ligne à haute tension au niveau de Seclin, mais des TGV circulaient au compte-gouttes en début de soirée sur les voies classiques.
Les TER au départ ou à destination des deux gares lilloise subissaient également de nombreux retards.
"La ligne RTE, endommagée par les intempéries, n'est toujours pas rétablie et ne le sera sans doute pas avant mardi matin", a dit un porte-parole de la SNCF. "Toutefois, les TGV pourront continuer de circuler au compte-goutte sur les voies classiques", a annoncé un porte-parole de la SNCF.
La circulation sur les voies classiques, qui passent notamment par Arras et l'Oise, entraîneront des retards d'environ 1h30 pour les TGV circulant entre Lille et Paris.
Vers 20H00, de nombreux passagers de la gare Lille-Flandres avaient encore les yeux rivés sur les panneaux d'affichage, où la plupart des trains étaient affichés avec un retard "indéterminé", mais la gare se vidait progressivement dans la soirée.
"On devait partir à 10H12 pour Paris, mais on nous a dit qu'il y avait un incendie sur la voie. On est monté dans un train à Lille Europe à 15H35, mais après dix minutes dans la campagne, le train est revenu à Lille-Flandres. Depuis, on attend", racontent calmement Marie et François Laporte, qui ont finalement pris un train vers 20H00.
"Ca fait trois heures que j'attends et on me dit de lire les panneaux. Sur les panneaux il n'y a rien. On me dit d'aller me renseigner à l'accueil et là ils ne savent rien", explique un passager qui n'a pas souhaité donner son identité.
Côté circulation routière, jusqu'à 70 kilomètres de ralentissements ont été observés dans la région lilloise dans la matinée de lundi.
Aucun accident notable n'a toutefois été signalé et en milieu de journée, les bouchons se résorbaient, selon le CRICR.
L'aéroport de Lille-Lesquin a fermé ses pistes en milieu de journée, pour procéder au déneigement. Les vols n'ont pu reprendre qu'en fin d'après-midi.
En milieu d'après-midi, la neige, dont le cumul a atteint jusqu'à 14 cm en certains endroits, a peu à peu laissé place à la pluie sur l'ensemble de la région, ce qui, combiné à la fonte des neiges, laissait craindre des inondations, informait la préfecture du Nord.
En fin de journée, de nombreux champs avaient déjà été inondés en Flandre intérieure, tandis que l'eau commençait à s'infiltrer dans certaines caves de maisons et dans les rues au niveau de Arnèke et de Saint-Jans-Cappel.
Le Pas-de-Calais a été placé en vigilance orange pour les crues. Les cours de la Liane, la Hem, l'Aa, la Lys et la Lawe notamment étaient particulièrement surveillés.