
Marine Le Pen, qui a prononcé un discours très sécuritaire lors d'un meeting à Marseille samedi, a fustigé le bilan de Nicolas Sarkozy sur l'immigration et la lutte contre la criminalité. La candidate FN l'accuse de ne pas avoir tenu ses promesses.
AFP - La candidate du Front national Marine Le Pen a jugé dimanche que les propositions samedi de Nicolas Sarkozy sur l'immigration et la lutte contre la criminalité lui rappelaient son propre projet et dénoncé ses "grandes promesses qui n'ont jamais été tenues".
"Ca me rappelle le projet de Marine Le Pen en matière de justice, qui a réclamé que, dans les audiences de libération conditionnelle, les victimes soient défendues et puissent être entendues et donner leur opinion", a déclaré Mme Le Pen lors du "Grand jury" RTL/LCI/Le Figaro.
"Je crois que M. Sarkozy joue le tout pour le tout. Car en réalité, l'échec de sa politique en matière d'immigration et de sécurité est telle depuis cinq ans qu'il se dit qu'il n'a pas d'autre moyen pour tenter de s'en sortir que de faire comme s'il n'avait pas été président pendant cinq ans", a-t-elle déclaré.
"Lorsqu'on l'écoute, on rajeunit de cinq ans (...) je me revoyais en 2007 avec toutes ces grandes promesses qui n'ont jamais été tenues", a insisté la présidente du Front national, "Nicolas Sarkozy a déjà fait ces propositions et il a dit la même chose que nous en 2007 pour nous empêcher de le faire".
"Les Français doivent se poser dans le maelström de cette campagne (...) la question de la moralité. Est-ce qu'on a le droit aussi de demander à des candidats, quelles que soient leurs convictions, d'être sincères et de soumettre leur démarche à une relatif respect de la moralité publique ?", a également demandé Marine Le Pen.
Lors d'un discours à Bordeaux samedi, le candidat Sarkozy a notamment proposé qu'un "condamné ne puisse pas bénéficier d'une remise en liberté conditionnelle avant qu'il ait effectué au moins les deux tiers de sa peine", contre la moitié actuellement, et un "droit d'appel des victimes pour les décisions des cours d'assises, pour la détention provisoire et l'exécution des peines".