logo

Plus de 1 000 mutins sont désormais recherchés pour meurtre

La police recherche plus d'un millier de personnes soupçonnées de meurtre à la suite de la mutinerie orchestrée mercredi par une unité paramilitaire de Dacca. Le bilan des troubles s'établit pour l'instant à 77 morts et plus de 70 disparus.

AFP - La police a indiqué dimanche être à la recherche de plus d'un millier de mutins soupçonnés de meurtre à la suite de la mutinerie mercredi d'une unité paramilitaire dans la capitale du Bangladesh, Dacca, qui a fait au moins 77 morts.

Les unités de police à travers tout le pays ont reçu l'ordre de rechercher plus de 1.000 hommes soupçonnés d'être impliqués dans la rébellion mercredi au quartier général des Bangladesh Rifles (BDR), une unité paramilitaire chargée de la protection des frontières, a indiqué Nabojit Khisa, un responsable de la police de Dacca.

"Des procédures ont été engagées contre plus de 1.000 hommes des BDR impliqués dans la mutinerie à Dacca la semaine dernière", a-t-il indiqué.

Les responsables de la mutinerie risquent la pendaison s'ils sont reconnus coupables, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre, Mme Sheikh Hasina avait décrété une amnistie pour les paramilitaires mutins qui se rendraient mais a indiqué ensuite que ceux coupables de meurtre seraient punis.

La mutinerie s'était terminée jeudi après une rencontre entre 14 membres des BDR et le Premier ministre, Mme Sheikh Hasina, afin de négocier les conditions de leur reddition.

Six des quelque 1.000 hommes recherchés font partie de la délégation qui avait rencontré le Premier ministre.

Les corps de 76 militaires, essentiellement des gradés, ont été découverts depuis la mutinerie mais le sort de 70 officiers reste encore incertain.

Près de 250 mutins paramilitaires bangladais, qui s'étaient rebellés, ont été arrêtés dans la nuit de jeudi à vendredi.

Mais un responsable local, Syed Ashraful Islam, a indiqué dimanche "avoir les preuves de l'implication dans la mutinerie de personnes étrangères aux BDR", précisant qu'un tribunal spécial serait mis en place pour juger les responsables.

Dans cet Etat musulman laïc d'Asie du Sud secoué depuis deux ans par une crise politique, la colère couvait depuis des mois chez ces paramilitaires qui réclamaient une hausse de leur solde, des subventions pour leurs repas et davantage de congés. Le refus des officiers avait provoqué la révolte.

La rébellion a mis en lumière les frustrations ressenties par une large partie de la population dans un pays parmi les plus pauvres d'Asie, touché de plein fouet par la hausse des prix et où la corruption est endémique.

Tags: Bangladesh,