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 On commence cette revue de presse française avec le Figaro, qui revient sur le premier meeting de Nicolas Sarkozy, hier à Marseille.

Le président sortant a prononcé hier un discours «bleu blanc rouge», d’après le Figaro, qui explique que le défi pour Nicolas Sarkozy va consister désormais à essayer de renouer avec des Français qui «ne l’écoutent plus». Comment se faire entendre ? En prononçant un discours «aux accents gaulliens». Le journal a retrouvé dans les mots que Nicolas Sarkozy a prononcés hier le même «volontarisme» et la même ambition de «changer le cours des choses».

Libération ironise ce matin sur la posture adoptée par Nicolas Sarkozy: «C’est l’élite finale». Libé pour qui le président s’est surtout livré hier à une «énième et pesante dissertation sur la France éternelle» pour faire faire «oublier que de l’avenir, le président n’a nulle vision», et faire croire qu’«il est du «peuple»».

Un discours à droite toute dans lequel l’extrême-gauche voit un appel appuyé en direction de l’électorat de Marine Le Pen. L’Humanité voit dans le discours qui a été prononcé hier une posture «extrêmement à droite» et fait mine de s’interroger: «était-ce bien hier le même homme qui se proclamait «candidat du peuple de France» que «celui qui, il y a 5 ans, se parait du titre de «candidat du pouvoir d’achat» ?

Pour Marine Le Pen, pas de doute. C’est bien son électorat que Nicolas Sarkozy cherche à lui ravir, et c’est sur le président sortant qu’elle a choisi de concentrer ses attaques.Le Parisien raconte que la patronne du FN a elle aussi tenu meeting hier à Lille, au cours duquel elle a brandi un carton rouge contre Nicolas Sarkozy: «Expulsez-le définitivement hors du terrain !».

Et pendant que Marine Le Pen poursuit son attaque frontale contre Nicolas Sarkozy, François Hollande persévère, lui, dans sa stratégie de l’esquive, explique Libération.Le président a beau multiplier les attaques contre son rival, et notamment hier à Marseille, rien n’y fait: François Hollande ne bouge pas, et il a bien, dit-il, l’intention de ne pas répondre.

Une stratégie de l’aimable qui permet pour l’instant à François Hollande de conserver son avance dans les sondages - à voir dans le Figaro, qui explique que le candidat socialiste reste largement favori au 2eme tour, 56 % contre 44 % pour Nicolas Sarkozy. Les deux rivaux seraient en train de creuser leur avance sur leurs rivaux Marine Le Pen, François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon.

Une polarisation du débat politique que le candidat centriste a fustigée en dénonçant la «sarkhollandisation de la campagne» et dont le quotidien la Croix s’inquiète: le journal écrit ce matin que «cette logique binaire porte une part de risque», car «elle s’accompagne notamment d’un appauvrissement des discours».

On termine cette revue de presse avec deux personnalités qui, elles, ne sont plus candidates. Jean-Louis Borloo, qui a renoncé à se présenter au nom des centristes. Libération nous apprend qu’il pourrait bien désormais poursuivre sa carrière à la tête de Veolia - une façon comme une autre de se réconcilier.

Candidat, il a failli l’être lui aussi: DSK. Le Figaro croit savoir qu’il va être entendu demain sous le régime de la garde à vue dans une autre affaire, celle du Carlton de Lille. Il pourrait être mis en cause pour «recel d’abus de biens sociaux» et «complicité de proxénétisme».

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