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Nouvelle tentative d'immolation par le feu d'un moine bouddhiste au Sichuan

Un moine bouddhiste s'est transformé en torche humaine lundi dans la province chinoise du Sichuan (Sud-Ouest). En moins d'un an, au moins 20 Tibétains se sont immolés par le feu ou ont tenté de le faire.

AFP - Un jeune moine bouddhiste a tenté de s'immoler par le feu dans une région tibétaine de Chine, la contestation contre la répression culturelle et religieuse menée par Pékin ne faiblissant pas malgré la forte pression des forces de sécurité chinoises, ont annoncé mardi des ONG.

Le bonze de 19 ans, nommé Lobsang Gyatso, s'est transformé lundi en torche humaine dans la province du Sichuan (sud-ouest) et on ignore s'il a survécu à ses brûlures, ont rapporté International Campaign for Tibet (ICT) ainsi que Free Tibet, deux organisations de défense des Tibétains.

Il est originaire du monastère de Kirti, dans la préfecture autonome d'Aba, où la révolte contre la tutelle de la Chine est particulièrement active.

Les policiers ont violemment frappé le moine tout en éteignant les flammes le dévorant, puis l'ont emmené dans un endroit inconnu, a précisé ICT.

Cette nouvelle tentative de suicide d'un Tibétain intervient alors que Xi Jinping, le vice-président et probable futur numéro un chinois, doit être reçu mardi par le président Barack Obama à la Maison Blanche.

La police américaine a interpellé lundi des militants de la cause tibétaine qui avaient accroché sur un pont de Washington une banderole sur laquelle était inscrit: "Tibet will be Free" (Le Tibet sera libre).

Au moins 20 Tibétains, en majorité des moines bouddhistes, se sont immolés par le feu ou ont tenté de le faire en moins d'un an dans les zones tibétaines chinoises. Les autorités chinoises ont empêché ces dernières semaines la presse étrangère de se rendre sur place.

De nombreux Tibétains ne supportent plus la répression de leur religion et de leur culture et ce qu'ils considèrent comme une domination grandissante des Hans, ethnie fortement majoritaire en Chine.

Chen Quanguo, le plus haut responsable au Tibet, a appelé la semaine dernière à renforcer la lutte contre "la clique du dalaï lama", selon la terminologie utilisée par le pouvoir chinois pour parler du chef spirituel des bouddhistes tibétains.