Par sa présence, Dany Boon a créé la surprise lors de la 34e cérémonie des César, dont "Séraphine" est sorti grand vainqueur avec sept récompenses. "Mesrine" repart avec deux prix, dont celui du meilleur acteur pour Vincent Cassel.
Dany Boon, réalisateur et coproducteur du grand succès public de l’année 2008, "Bienvenue chez les Ch’tis", est finalement revenu sur sa décision de boycotter la 34e cérémonie des César, après que les organisateurs ont annoncé leur intention d'étudier sa proposition de créer un César de la meilleure comédie. Déboulant sur la scène du Théâtre du Châtelet, en smoking et pantalon orange, il a expliqué qu’il n’était pas "fâché".
"Je ne boude pas, le jour où je bouderai c’est que je me serais fait refaire les lèvres", a plaisanté le comédien, qui avait été placé entre les acteurs américains Dustin Hoffman et Sean Penn.
Le triomphe de ‘Séraphine’
"Séraphine", qui relate le destin tragique d’une femme du peuple, domestique puis peintre autodidacte, a raflé sept prix dont ceux du meilleur film et de la meilleure actrice. ‘Ce film trouve un écho dans notre monde bousculé, ça [lui] donne un espoir’, a expliqué le réalisateur Martin Provost à la presse.
Yolande Moreau, qui incarne Séraphine, a partagé son émotion de recevoir un César au cours d’une cérémonie qui a également récompensé la réalisatrice Agnès Varda - pour son documentaire ‘Les plages d’Agnès’ - qui lui a permis de débuter. ‘Je l’ai rencontré pour le court-métrage ‘7 P, cuis., S., de b..., à saisir’. C’était une très belle rencontre et c’est elle qui m’a donné envie de faire du cinéma’, a-t-elle déclaré.
Et de trois pour ‘Mesrine’
Le film de Jean-François Richet, qui partait favori avec dix nominations, a remporté trois prix, dont celui du meilleur réalisateur et celui du meilleur acteur. Vincent Cassel, qui joue le rôle titre, a dédié son prix à son père, le comédien Jean-Pierre Cassel, décédé en 2007. "Je me sens gai, léger et joyeux ", a-t-il confié à la presse. Revenant sur la transformation physique requise par ce rôle de composition, il a expliqué avoir ‘besoin d’ancrer quelque chose physiquement dans mon corps […] et, après, le reste découle de ça’.
‘Valse avec Bashir’ boucle la boucle
Le César du meilleur film étranger est revenu à l'Israélien Ari Folman pour son film "Valse avec Bachir", mi-animation, mi-documentaire. Le réalisateur a expliqué que cette récompense bouclait, en quelques sortes, ce qui avait débuté avec sa sélection au Festival de Cannes 2008. Il a également révélé avoir en projet l’adaptation du livre de sciences fiction ‘The Futurogical Congress’, de l’auteur polonais Stanislaw Lem.