Malgré son manque de préparation, la Libye a battu le Sénégal lors du dernier match du groupe A de la CAN 2012, dimanche, à Bata (Guinée équatoriale). Une victoire symbolique, les deux équipes étant déjà mathématiquement éliminées.
AFP - La Libye a quitté la CAN-2012 avec les honneurs en décrochant une victoire symbolique face au Sénégal (2-1), qui s'en va la tête basse, sous le poids d'un échec cuisant qui met son sélectionneur Amara Traoré sur un siège éjectable, dimanche à Bata.
Tout s'est joué au début et à la fin, avec une égalisation sénégalaise à la 11e minute et le but décisif libyen à la 84e. Entre-temps... rien, ou presque. Pour la Libye, qui avait besoin d'une victoire combinée à une défaite zambienne, c'est la 67e minute qui a sonné son glas, lorsque Christopher Katongo a marqué l'unique but du match à Malabo pour la Zambie.
C'est donc le zéro pointé pour le Sénégal, un des trois grands favoris du tournoi (avec le Ghana et la Côte d'Ivoire), incapable de ramener le moindre point à la tanière malgré un secteur offensif de premier choix (Sow, Ba, Papiss Cissé, Ndoye, Niang, Dia)...
Les Lions de la Téranga avaient visiblement la tête déjà au pays, ou en Europe auprès de leurs clubs. Pas de solidarité, pas de liant, pas d'application. Ce fut un festival de centres mal ajustés et de relances hasardeuses. Ce qui avait le don de faire sortir leur entraîneur Amara Traoré de ses gonds. Avant de prendre la porte ?
Doublé d'al-Boussifi
Et encore une fois, les Sénégalais ont raté leur entame. L'égalisation de Deme Ndiaye d'une tête sur corner (11e) n'était qu'un trompe-l'oeil. Car hormis une frappe de Souleymane Camara déviée par Samir Aboud (33e) et un lob non cadré de Papiss Cissé, qui semblait immanquable (71e), les Lions n'ont guère rugi. Cela ressemblait à un match amical de pré-saison. Dans la touffeur tropicale, ça sentait les vacances !
Le Libye, elle, a de nouveau réussi son entame, comme contre la Zambie, en marquant dès la 5e minute par Ihab al-Boussifi, profitant d'un trou dans la défense centrale et d'une mauvaise sortie du gardien Khadim Ndiaye.
Le même al-Boussifi a clos la marque de près (84e) et achevé l'histoire des Chevaliers de la Méditerranée dans cette CAN de manière... chevaleresque. Car l'idée était de terminer sur une bonne note un tournoi de toute façon réussi vu les événements traversés par cette sélection composée presque exclusivement de joueurs privés de compétition en club (le championnat domestique est suspendu depuis début 2011).
Libye et Sénégal éliminés de concert, mais ce n'était définitivement pas la même histoire.