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À Davos, on développe des idées... mais surtout les affaires

Près de 2600 patrons, dont de nombreux milliardaires, sont réunis au Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Des dirigeants politiques sont également de la partie. Un conclave qui se veut un vivier d'idées mais aussi d'opportunités d'affaires.

Davos, ou une routine vieille de plus de 40 ans... Une ville en état de siège, où le ski et les autres joies de la montagne suisse passent au second plan le temps du Forum économique mondial. Pour les organisateurs de ce conclave, les idées échangées ici par le gotha de la finance permettent d'améliorer la marche du monde... Mais ce n'est pas l'avis de tous.

"Il va y avoir beaucoup de discussions et c'est de ça qu'il s'agit, indique à FRANCE 24, Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'économie 2001. C'est un endroit où les gens parlent, pas un endroit où les gens résolvent des problèmes. Ici, les gens échangent des points de vue, et s'écoutent les uns les autres si tout se passe bien."

Prix du ticket d'entrée : plusieurs dizaines voire plusieurs centaines de milliers d'euros. À ce tarif, il est ensuite possible de croiser l'ancien Premier ministre britannique Gordon Brown, ou encore le patron d'Airbus Thomas Enders. Certes, les participants viennent pour les débats, conférences et autres discours mais, dans les couloirs, on parle surtout affaires. 

Gens ordinaires vs. affaires

Pour Amnesty International, il est temps que les congressistes de Davos se tournent vers l'extérieur. "L'économie, les gouvernements, les entreprises sont au service des gens ordinaires, et non pas le contraire, s’insurge Salil Shetty, secrétaire général de l'organisation. Tout comme en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, les peuples d'Europe et des États-Unis, affectés par la crise, se sont levés pour réclamer leurs droits. Ce que les dirigeants doivent comprendre, c'est que s'ils n'écoutent pas les gens, ils ne resteront pas au pouvoir longtemps."

Nul n'ignore à Davos que la crise économique est loin d'être finie, mais en coulisses, en marge des discours télévisés, la plupart des participants ont surtout en tête les contrats de demain...