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Natixis, détenue à 71% par les banques en cours de rapprochement Caisse d'épargne et Banque populaire, accuse une perte de 2,8 milliards d'euros sur l'année 2008. Cette perte a été aggravée par les résultats au 4e trimestre.

AFP - Natixis, filiale de Caisse d'Epargne et Banque Populaire promises à la fusion, a accusé une perte nette de 2,8 milliards d'euros en 2008 à cause de ses actifs à risque et de lourdes pertes dans ses activités de marché au quatrième trimestre, selon un communiqué publié jeudi.

Comme la plupart des banques qui opérent sur les marchés financiers, Natixis a subi de lourdes pertes au dernier trimestre, marqué par les contrecoups de la faillite de Lehman Brothers, qui se traduisent par un résultat négatif de 1,617 milliard.

Sur l'année, ses comptes ont été amputés à hauteur de 3,452 milliards d'euros par des dépréciations sur son portefeuille d'actifs devenus illiquides (qui ne peuvent pas être vendus, ndlr).

Ces actifs -- d'une valeur de 55 milliards d'euros -- ont été cantonnés dans une structure interne. Ils seront gérés et cédés progressivement par une équipe dédiée d'une centaine de personnes, jusqu'à leur extinction.

"Natixis est engagé dans un projet de restructuration profonde et je pense que l'exécution de ce projet permettra que nous sortions de la crise beaucoup plus forts que nous y sommes entrés", a assuré son directeur général, Dominique Ferrero, lors d'une conférence téléphonique.

"Nous nous réjouissons du projet de fusion de nos deux actionnaires", qui doit être officialisé ce jeudi, a-t-il par ailleurs indiqué.

Il dotera Natixis d'un actionnaire unique, simplifiera tous les circuits de décision stratégique et accélérera la mise en place des synergies entre Natixis et les réseaux", a-t-il dit.