On commence cette revue de presse française avec les Echos , qui reviennent ce matin sur le plan de redressement d’Areva.

Les Echos qui titrent sur «la grande purge» annoncée chez le géant de l’atome. Areva affiche des pertes historiques dues au coup de froid sur le nucléaire après Fukushima et à une série d’investissements «malheureux».

Le successeur d’Anne Lauvergeon, Louis Coursel, a accordé une interview au Figaro pour expliquer sa stratégie et dire comment il compte redresser la situation financière du groupe.

Sur la sécurité, par exemple, le journal reprend les arguments des détracteurs de l’atome: «le nucléaire est l’énergie la plus complexe et la plus dangereuse à manier qui soit», disent-ils, et Fukushima en est la preuve. - «Le risque est maîtrisé» leur répondent les pro-nucléaires, en arguant du fait que «les activités pétrochimiques et l’exploitation du charbon provoquent chaque année beaucoup d’accidents mortels». Le débat est plus serré sur le chapitre des alternatives, avec l’argument traditionnel qui consiste à dire que sortir du nucléaire, ça coûte cher. Ce sont des arguments que les écologistes ne réfutent pas, mais ils expliquent qu’il faut faire la chasse au gaspillage, consommer moins d’électricité, et surtout que le coût lié au retraitement des déchets nucléaires est lui aussi extrêmement élevé -sans parler, bien sûr, du prix à payer en cas de catastrophe nucléaire.

Et puis on a aussi pas mal de politique au menu. On a évoqué hier la décision de Dominique de Villepin, dont le nom vient s’ajouter à la cohorte des candidatures à droite.

Et un de plus, un ! d’où ce titre qu’on voit à la Une de Libération : «Nicolas Sarkozy (est) cerné»: le président « se retrouve aujourd’hui face à une famille décomposée façon puzzle, déroutée par sa pratique du pouvoir et par ses zigzags idéologiques».

Zigzags idéologiques: côté Front national, après l’ère des «Durafour crématoire» et autres «chambres à gaz détail de l’Histoire», voici donc venu le temps de la visite dite «exploratoire» du FN en Israël. Le Parisien nous apprend que le numéro deux du parti, Louis Aliot, y est arrivé dimanche, pour en repartir ce soir.

Côté socialiste, François Hollande est lui aussi en campagne. Après avoir dit qu’il renégocierait l’accord conclu à Bruxelles s’il était élu, il fait entendre sa différence sur la question des retraites. Sa version, donnée par le Figaro , serait celle-ci: seules les personnes ayant commencé à travailler à 18 ans et disposant  déjà de tous leurs trimestres pourront bénéficier de la retraite à 60 ans.

Pour terminer, l’histoire de cet agriculteur français, Paul François, qui a décidé d’affronter le géant Monsanto devant la justice, l’aboutissement d’un combat que le Monde décrit comme «long et éprouvant» et qu’il mène, dit-il, au nom de tous ces agriculteurs qui souffrent de maladies liées aux produits qu’ils manipulent sans oser en parler.

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